Le Togo, sous la houlette du président du conseil, Faure Gnassingbé, vient d’accueillir sur son sol le président du Ghana, John Dramani Mahama, pour un évènement de classe internationale.
En effet, Lomé devient l’épicentre des débats économiques continentaux avec l’ouverture ce lundi 12 mai 2025 d’une conférence de l’Union africaine (UA) sur la gestion de la dette publique.
Cet événement majeur réunit des leaders africains pour aborder un défi économique critique qui menace la stabilité du continent.
John Dramani Mahama, président du Ghana, a été accueilli à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma par une délégation officielle comprenant des membres du gouvernement togolais, des parlementaires, des maires et des chefs traditionnels.
La conférence, qui se déroule du 12 au 14 mai, porte sur le thème « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette ».
Les enjeux sont de taille. L’Afrique subsaharienne fait face à une situation financière préoccupante, avec une dette extérieure moyenne atteignant 60 % du PIB en 2025.
Entre 2012 et 2024, le nombre de pays en détresse financière est passé de 9 à 25, selon le Cadre de viabilité de la dette (CVD) du FMI et de la Banque mondiale.
Près de 500 acteurs du système financier et politique sont attendus, dont plusieurs personnalités de premier plan.
Outre Faure Gnassingbé et John Dramani Mahama, on note la présence du vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné et de Mahmoud Ali Youssouf, président de la commission de l’Union africaine.
La conférence accueillera également des délégations ministérielles de premier plan, notamment Cassiel Ato Forson (Ghana), Adama Coulibaly (Côte d’Ivoire), Cheikh Diba (Sénégal), Vera Esperança dos Santos Daves De Sousa (Angola) et Enoch Godongwana (Afrique du Sud).
Des experts économiques de renom seront également présents, dont Serge Ekué de la Banque ouest-africaine de développement et Kevin Chika Urama de la Banque africaine de développement.
Le point d’orgue de la conférence sera, selon nos confrères de Jeune Afrique, la Déclaration de Lomé, qui vise à établir un consensus sur les réformes nécessaires pour renforcer la viabilité de la dette publique africaine.
Les discussions porteront sur l’amélioration de la transparence budgétaire et une possible refonte des mécanismes internationaux de restructuration de la dette.
Le ministre togolais Hodabalo Awate a souligné l’importance de cet événement, qui place Lomé au cœur des débats économiques africains.
La conférence représente une opportunité critique pour les leaders africains de briser le cercle vicieux de l’endettement et de tracer de nouvelles perspectives économiques pour le continent.