Au Togo, de nombreux travailleurs vont se retrouver au chômage à cause de la dernière décision d’un géant français.
En effet, l’annonce d’une restructuration majeure au sein de Sogea Satom, filiale du groupe français VINCI vient sonner le glas pour de nombreux Togolais.
Cette décision, qui marque un tournant après soixante-quinze ans de présence dans le pays, risque d’avoir des répercussions sociales significatives dans un contexte économique déjà fragile.
Pour rappel, l’entreprise française est un pilier historique du secteur des Bâtiments et Travaux Publics au Togo. Malheureusement, elle traverse une crise sans précédent.
Les chiffres révélés sont alarmants : une chute vertigineuse du chiffre d’affaires de 20,5 milliards à 4 milliards de francs CFA en l’espace d’une année témoigne de la gravité de la situation.
Cette hémorragie financière s’accompagne d’arriérés de paiement considérables, les créances clients dépassant les 6 milliards de francs CFA à fin août 2024.
La direction, par la voix d’Alhassane Diallo, évoque une multitude de facteurs ayant précipité cette décision drastique.
L’absence de nouveaux contrats, conjuguée à l’achèvement imminent des projets en cours d’ici novembre 2024, place l’entreprise dans une impasse stratégique.
La situation est d’autant plus préoccupante que la hausse continue du crédit de TVA, passant de 1,1 à 1,5 milliard de francs CFA entre 2021 et 2024, aggrave les tensions sur la trésorerie.
La seule solution trouvée par le géant français a été la restructuration de l’entreprise ; donc la mise au chômage de nombreux travailleurs au Togo. Néanmoins, elle soulève de nombreux problèmes.
La réduction des effectifs au strict minimum nécessaire pour maintenir un service de base pourrait créer une onde de choc dans l’économie locale.
Les compétences développées au fil des décennies risquent de se disperser, fragilisant potentiellement la capacité du pays à mener des projets d’infrastructure d’envergure.
L’impact social de cette décision s’annonce considérable dans un pays où le secteur formel de l’emploi reste limité.
Les employés de Sogea Satom, souvent hautement qualifiés, se retrouvent confrontés à un marché du travail restreint.
Cette situation pourrait alimenter le phénomène de fuite des cerveaux, déjà préoccupant en Afrique de l’Ouest.