Une excellente nouvelle vient de tomber au Togo pour les consommateurs : le ciment va être soumis à des normes nationales pour valider sa qualité.
En effet, l’Agence Togolaise de Normalisation (ATN) a fait connaître sa volonté expresse de normaliser une standardisation de qualité des matériaux de construction au niveau national.
Mieux encore l’agence nationale a validé ces nouvelles règles ce 27 décembre 2024 lors d’un atelier à Lomé, capitale du Togo.
Pourquoi imposer des normes sur le ciment au Togo ?
Il faut savoir que la validation de ces normes répond à une préoccupation majeure concernant la qualité des matériaux de construction sur le marché togolais.
L’urgence de cette réglementation s’est particulièrement fait sentir suite aux enquêtes menées en 2023, qui ont mis en lumière des disparités inquiétantes dans la qualité des matériaux de construction, notamment dans la composition du ciment.
Ces investigations ont révélé l’utilisation de bases inadéquates dans la production, soulevant des inquiétudes légitimes quant à la sécurité des constructions et la protection des consommateurs.
Cette nouvelle réglementation ne se contente pas d’être une simple recommandation.
Selon Heyou Bodjona, Directeur général de l’ATN, ces normes seront prochainement rendues obligatoires, une décision justifiée par les enjeux de sécurité publique et de protection environnementale.
Cette mesure contraignante vise à garantir un niveau de qualité minimal pour tous les ciments.
Par ailleurs, l’ATN prévoit d’étendre ce cadre normatif à d’autres matériaux essentiels, notamment les fers à béton, dont l’examen est programmé pour 2025.
La portée de cette réforme dépasse le simple cadre technique. Elle représente un engagement fort en faveur de la protection des consommateurs et de la sécurisation du patrimoine immobilier national.
L’impact attendu sur le marché du ciment est multiple. D’une part, ces normes devraient conduire à une harmonisation de la qualité des produits disponibles, réduisant ainsi les risques liés à l’utilisation de matériaux non conformes.
Il n’y a plus besoin de rappeler les drames, que constituent les effondrements d’immeubles, qui ont endeuillé les populations togolaises vers la fin de l’année.
D’autre part, les nouvelles règles vont favoriser une concurrence plus saine entre les producteurs, basée sur des critères de qualité clairement définis plutôt que sur une course aux prix bas au détriment de la qualité.