Dix heures sans courant : la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) annonce une coupure d’électricité prolongée ce 7 décembre 2025 dans plusieurs zones de la capitale et ses environs. Une opération de maintenance qui touchera des dizaines de milliers d’abonnés entre 7 heures et 17 heures.
Le communiqué de la CEET, daté du 4 décembre, liste une quarantaine de localités concernées par cette coupure programmée. Parmi elles figurent des zones industrielles comme Togo Terminal, la Raffinerie ou encore Afric Industrie, mais aussi des quartiers résidentiels tels qu’Adidogomé, Gaglo Kpota ou les Nouvelles Sototoles. Les établissements scolaires ne sont pas épargnés : l’École privée laïque San Francesco et la zone du Lycée de 2 Février Agbalepedo subiront également l’interruption.
La compagnie nationale justifie cette opération par des travaux d’entretien sur ses ouvrages électriques. Rien de nouveau, dira-t-on. Depuis plusieurs années, les habitants de Lomé se sont habitués à ces interruptions périodiques. Enfin, habitués est un bien grand mot. Les commerçants perdent des marchandises, les ateliers tournent au ralenti, les foyers s’organisent tant bien que mal.
Dans son communiqué officiel, la CEET « recommande que les appareils soient débranchés lorsque la coupure intervient et ne soient remis en service qu’après le retour de l’électricité ». Un conseil désormais familier aux usagers togolais. Les fluctuations de tension au moment du rétablissement du courant peuvent endommager équipements électroménagers et appareils électroniques. Les pertes matérielles s’accumulent ainsi pour les ménages déjà pressurés par les tarifs.
La liste des zones touchées s’étend sur plusieurs pages. On y retrouve pêle-mêle Victago, Togo Bois, Ducro, Sociplast, le Centre Financier aux Micro-entreprises Ifadé (CFMI), Phenicia, Long Huan, Mapal, ou encore le quartier ABC. Les zones commerciales comme Smat, Golden Seed et Sitrapal figurent également sur le programme. Plus au sud, Coco Beach, Tomoma et Ramatou seront privées d’électricité, de même que les zones portuaires ATCL et LCT.
Pour rappel, le pays a connu plusieurs épisodes de rationnement électrique ces dernières années, notamment en 2024 lorsqu’un plan de rationnement avait été mis en place suite aux difficultés d’approvisionnement auprès des fournisseurs extérieurs. Le Togo dépend en partie du Ghana et du Nigeria pour son alimentation électrique, deux pays qui connaissent eux-mêmes des défis dans leur production énergétique.
Le secteur tertiaire paie un tribut particulier. Trinity Organique, Ablogamé, God City, Noviva ou encore Plastica Togo devront suspendre leurs activités durant ces dix heures. Les entreprises industrielles comme Pristine ou Stefcos ajusteront leur planning de production. Pour beaucoup, il faudra recourir aux groupes électrogènes, avec les surcoûts que cela implique.
La Direction Générale présente ses excuses aux clients concernés et remercie pour leur compréhension. Une formule convenue. Les populations attendent surtout que ces interventions débouchent sur une amélioration durable du service. Pour l’heure, le compteur tourne.