Togo : à Kpalimé, la mémoire d’Eyadema ravivée 20 ans après sa disparition

blanc tatouer Éyadéma

Crédit photo : République Togolaise

Une conférence publique et des festivités culturelles commémorant le vingtième anniversaire du décès de l’ancien président togolais, Eyadema, se tiendront le 30 août 2025 dans la ville située à 120 kilomètres au nord-ouest de Lomé.

Les collines verdoyantes de Kpalimé s’apprêtent à résonner des échos du passé. Vingt ans après la disparition du général Gnassingbé Eyadema, cette cité du sud-ouest togolais accueillera, une série d’activités mémorielles en l’honneur de l’ancien chef d’État, a annoncé le ministre de l’administration territoriale, Hodabalo Awate.

Le choix de Kpalimé ne doit rien au hasard. C’est sur ces hauteurs que le président Eyadema avait prononcé son « appel solennel du 30 août » à l’attention de tous les Togolais, un discours entré dans la mémoire politique nationale. Le général, qui a dirigé le Togo d’un poing de fer pendant trente-huit ans, de 1967 à sa mort en 2005, fait l’objet d’une série d’hommages lancés depuis février 2025.

« La conférence abordera des thématiques relatives au soldat et homme d’État que fut le Général Eyadema, et les sacrifices consentis sur la voie de la construction de la nation togolaise », a détaillé M. Awate, qui préside le comité national d’organisation des commémorations. L’événement s’inscrit dans la continuité des manifestations déjà organisées dans d’autres grandes villes du pays.

Le volet culturel n’est pas en reste. Des démonstrations de danses folkloriques et des dégustations de mets traditionnels sont au programme, célébrant l’héritage culturel d’un pays où la figure du défunt président demeure omniprésente. « Les populations de Kloto et des préfectures environnantes sont conviées à prendre part à ces manifestations qui célèbrent la paix, la solidarité et la concorde nationale », a poursuivi le ministre.

Ces célébrations interviennent dans un contexte politique particulier, le pays étant dirigé depuis 2005 par Faure Gnassingbé, fils du défunt président.

Si les organisateurs mettent en avant la dimension mémorielle et rassembleuse de l’événement, ces commémorations soulèvent inévitablement la question de l’héritage politique complexe laissé par celui qui aura marqué de son empreinte l’histoire contemporaine du Togo.

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