En France, les demandeurs de titres de séjour font désormais face à un autre problème : le manque de personnel.
De fait, le manque de personnel implique un rallongement assez important des délais de traitement.
Aujourd’hui, la préfecture semble d’ailleurs privilégier les dossiers en cours, mettant de côté les nouvelles demandes.
De quoi agacer certaines des personnes concernées qui bien qu’elles disposent d’un contrat, travaillent et paient des impôts, se retrouvent dans une forme d’illégalité qui n’est pas simple à gérer.
Face à une telle situation de blocage de titres de séjour, une manifestation a d’ailleurs éclaté à Paris, à laquelle des travailleurs étrangers ont participé, sur initiation de l’association « Droits devant ».
Une situation qui agace aussi les entreprises et les syndicats, notamment de la CGT (Confédération générale du travail), pour qui des milliers de dossiers sont actuellement bloqués ou devraient l’être.
La préfecture de police de Paris est même accusée de privilégier les dossiers de personnes qui ont déjà un parcours d’intégration confirmé en France.
Cela veut dire qu’une personne qui a déposé sa demande il y a plusieurs mois, pour la toute première fois, pourrait voir le traitement de son dossier être tout aussi ralenti que celui d’une personne dans la même situation, qui vient d’effectuer sa demande.
Des accusations que l’administration récuse, même si elle reconnaît bien volontiers qu’elle manque de personnel.
En effet, de nombreux postes sont vacants. Manque d’attractivité, besoin de passer un concours…