Ce lundi 19 février 2024, Bruxelles a annoncé une enquête visant le réseau social TikTok pour des manquements présumés en matière de protection des mineurs.
C’est la deuxième procédure de ce type dans le cadre de nouvelles règles européennes après celle concernant X (ex-Twitter) ouverte en décembre.
La Commission européenne a expliqué avoir ouvert « une procédure formelle » afin de déterminer si TikTok a enfreint le règlement sur les services numériques (DSA).
Les inquiétudes du gendarme européen du numérique portent en particulier sur « la protection des mineurs », « la transparence de la publicité », « l’accès aux données pour les chercheurs » ainsi que les « risques liés à la conception addictive » de la plateforme et « aux contenus préjudiciables ».
L’Union européenne avait infligé 345 millions d’euros d’amende au réseau social TikTok
Le vendredi 15 septembre 2023, l’UE avait infligé 345 millions d’euros d’amende au réseau social TikTok pour avoir enfreint ses règles de protection des données (RGPD) dans le traitement d’informations concernant des mineurs.
TikTok Technology Limited devra s’acquitter d' »amendes administratives pour un montant total de 345 millions d’euros », et mettre ses opérations en conformité sous trois mois, a annoncé dans un communiqué la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), agissant au nom de l’UE.
La DPC avait ouvert en septembre 2021 une enquête sur cette filiale du géant chinois ByteDance, très populaire chez les jeunes, qui compte aujourd’hui 150 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis et 134 millions dans l’Union européenne.
Les infractions concernées portaient sur la période comprise entre le 31 juillet et le 31 décembre 2020.
En outre, si la plateforme est en théorie réservée aux utilisateurs d’au moins 13 ans, la DPC estime que TikTok n’a pas correctement pris en compte les risques posés aux personnes plus jeunes ayant tout de même réussi à se créer un compte.
TikTok est « respectueusement en désaccord avec la décision, en particulier le niveau de l’amende imposée », a réagi un porte-parole dans une déclaration transmise à l’AFP, précisant que l’entreprise « évalue les prochaines étapes », sans se prononcer sur l’éventualité de faire appel.
Avec AFP
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