Au milieu de ces débats au sein de la politique de la Côte d’Ivoire, l’artiste Tiken Jah Fakoly n’est pas resté silencieux. Il a adressé un message à ses compatriotes et au président de la République.
En effet, ces débats ont vu le jour après l’annonce de la nouvelle candidature du président Alassane Ouattara aux prochaines élections présidentielles.
Une décision qui a indigné le parti de l’opposition, qui a décidé d’organiser une marche de protestation.
Prenant la parole, Tiken Jah Fakoly a invité le président de la République de Côte d’Ivoire à reconsidérer sa décision
« Les tensions sont en train de monter, et il est important que les leaders d’opinion s’expriment.
Nous sommes nombreux, en tant qu’Ivoiriens, à être tristes, car nous ne pensions pas que ce qui est en train de se passer pourrait encore se reproduire. C’est quand même incroyable.
Ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui ont été, hier, victimes d’une situation qu’ils semblent vouloir faire subir à ceux qui sont dans l’opposition.
La Côte d’Ivoire a connu trop de morts, trop de vies perdues, toujours à cause des hommes politiques et des décisions politiques prises.
Je comprends donc la frustration de l’opposition ivoirienne. Car nous pensions qu’après tout ce qui s’est passé, nous aurions enfin des élections libres, transparentes et inclusives.
Moi, je suis triste : 3 000 morts, et toujours aucun coupable.
J’ai un message solennel à adresser au président de la République : je pense que si le Président Laurent Gbagbo n’est pas candidat, il est important que lui-même ne le soit pas non plus. Cela permettrait ainsi d’engager un véritable processus de renouvellement de la classe politique.
En 2030, j’espère que, si nous, les Ivoiriens, nous nous levons pour défendre notre pays, car c’est au peuple de dicter les lois aux hommes politiques.
Et si nous savons dépasser nos appartenances régionales, religieuses ou ethniques pour défendre l’intérêt général, alors nous pourrons obtenir des élections libres, transparentes et inclusives.
Cela signifie donner la chance à une nouvelle génération d’hommes politiques présidentiables de se présenter, et laisser les Ivoiriens choisir librement », a-t-il déclaré.