A exactement trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire à laquelle il songe participer, Tidjane Thiam, bien qu’exclu de la liste électorale définitive, réside actuellement en France, craignant de se faire arrêter, s’il choisit de poser ses pieds dans son pays.
En effet, alors qu’il participait à l’émission, « Moments de vérité », animée par Alain Foka, le président du PDCI-RDA, a révélé les raisons expliquant sa longue présence à l’hexagone. Selon lui, il aurait été averti par son frère, Augustin Thiam, des plans dressés contre lui.
A en croire ses révélations, des « voix autorisées », prévoient de l’incarcérer s’il retourne en Côte d’Ivoire, alors qu’il fait aussi face, selon ses déclarations, à des menaces visant sa personne.
Une situation qui retarde son projet de voyage en Côte d’Ivoire, alors que le doute continue de planer sur sa possibilité à se présenter à la prochaine élection, à laquelle devrait encore se présenter Alassane Ouattara, pour sa propre succession.
« Pourquoi suis-je ici ? J’attends le minimum de garanties pour pouvoir exercer sereinement mes fonctions de président du parti », a déclaré Tidjane Thiam.
Et de poursuivre : « J’ai eu un entretien avec mon frère Augustin Thiam, qui se trouve être membre du RHDP. Quelqu’un d’autorisé en Côte d’Ivoire lui a dit ceci : si ton frère met les pieds en Côte d’Ivoire, il sera arrêté. Je l’arrête immédiatement ».
Le président du PDCI-RDA a finalement conclu sa déclaration par : « Il y a aussi des menaces physiques faites par des voix autorisées ».
Au lendemain de sa radiation de la liste électorale, après une décision de justice remettant en cause sa nationalité ivoirienne, Tidjane Thiam avait porté des critiques à l’endroit de la Commission électorale indépendante, dénonçant aussi « une absence totale de démocratie ».
« Mon élimination de la liste électorale par la Commission électorale indépendante constitue un triste mais éloquent exemple de la dérive de la Côte d’Ivoire vers une absence totale de démocratie », avait-il écrit dans un communiqué.
« Ces attaques contre la démocratie doivent cesser et le gouvernement doit garantir des élections libres, équitables et inclusives en octobre », a-t-il ajouté.