La Russie, un membre puissant du groupe des BRICS s’apprête à construire une nouvelle ligne de TGV reliant Moscou à Saint-Pétersbourg.
Cette initiative vise à réduire drastiquement le temps de trajet entre les deux plus grandes villes du pays, passant de quatre heures actuellement à seulement deux heures et demie.
Avec une vitesse de croisière prévue à 360 km/h et des pointes à 400 km/h, ces trains se positionneront parmi les plus rapides au monde, rivalisant avec les fleurons technologiques japonais et chinois.
Ce projet, évalué à 24 milliards d’euros, représente bien plus qu’un simple investissement dans les infrastructures.
Il symbolise la volonté de la Russie de démontrer sa capacité d’innovation et d’autosuffisance technologique, particulièrement dans un contexte géopolitique tendu.
La société russe VSM Two Capitals, chargée de mener à bien cette entreprise colossale, devra relever de nombreux défis techniques, notamment l’adaptation aux conditions climatiques extrêmes du pays, avec des températures oscillant entre -40°C et +40°C.
La décision de la Russie de développer ce projet de train TGV sans faire appel à des fournisseurs étrangers témoigne d’une stratégie d’autonomie industrielle.
Cette approche, dictée en partie par les sanctions occidentales, pousse le pays à mobiliser ses propres ressources et expertises.
Initialement, des entreprises comme Alstom, la SNCF et Siemens étaient pressenties pour participer à la réalisation de cette ligne à grande vitesse.
Cependant, les tensions diplomatiques ont conduit à leur exclusion, obligeant la Russie à repenser entièrement sa stratégie de développement.