Terrorisme : Les révélations surprenantes de Damiba, l’ex-président du Burkina Faso (vidéo)

Paul-Henri Damiba, l’ex-président de la transition au Burkina Faso, fait plusieurs révélations sur le terrorisme qui touche son pays depuis quelques années.

Dans une interview accordée à Alain Foka, il s’est exprimé sur la nationalité, les sources de financement et les armes des terroristes.

Qui sont les acteurs du terrorisme au Burkina Faso ?

Selon Paul-Henri Damiba, le terrorisme est dû à des divisions internes. « Nous avons des familles qui ont leurs enfants qui sont des combattants », déplore-t-il.

Pour mettre fin au terrorisme, l’ex-président de la transition explique qu’il avait opté pour deux approches.

La première consiste en des opérations militaires ciblées. Le but est d’éviter de causer des dommages sur des innocents.

« Toute forme d’action contre des gens qui n’ont rien à voir avec le terrorisme produit l’effet contraire », explique-t-il.

La deuxième approche consiste à dialoguer avec les terroristes. « Il fallait créer une confiance avec les acteurs locaux influents pour qu’ils puissent raisonner les groupes armés. Ce processus est très important parce que ce n’est pas d’autres nationalités qui sont combattus’, a-t-il expliqué.

Le Burkina ne fabrique pas d’armes. Si les terroristes sont des nationaux, qui les arme ?

L’ex-président Damiba explique que les groupes armés arrivent à se fournir de diverses manières. Parfois, ils utilisent des armes achetées dans la contrebande.

Ils parviennent en outre à détourner les convois d’armements qui entrent légalement dans le pays.

Les armes qu’ils utilisent le plus actuellement sont les kalashnikovs. « Beaucoup d’entreprises produisent ces armes donc on ne peut pas dire que ça vient de la Russie », a précisé Damiba.

Si les terroristes sont dans la misère, comment arrivent-ils à acheter des armes ? d’où vient l’argent ?

« Les terroristes disposent de réseaux financiers soit extérieurs, soit en interne. À force de durer sur le terrain, ils développent des économies

Avant, leur stratégie était beaucoup plus de demander des rançons. Présentement, ils se financent grâce à l’exploitation de l’or et au vol des bétails.

Ce sont des canaux qui leur permettent d’avoir de l’argent« , a expliqué Paul-Henri Damiba.

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