Les « terres rares » désignent un ensemble de 17 éléments métalliques (lanthane, cérium, praséodyme, néodyme, prométhium, samarium, entre autres) présents un peu partout dans la croûte terrestre en très faible concentration d’où leur nom.
Certains pays recèlent toutefois des gisements suffisamment denses pour être exploités. Il faut quand même casser 50 tonnes de roches pour obtenir 1 kilo de gallium et 1 200 tonnes pour 1 kilo de lutécium .
Leur extraction nécessite un traitement chimique très polluant (acides sulfurique et nitrique entre autres) et des quantités d’eau phénoménales. Leur raffinement, en raison de la présence d’éléments radioactifs, est également très nocif.
Mais leurs usages dans l’industrie et la technologie modernes (batteries, ordinateurs) en font des matières très convoitées. Ils représentent un marché en perpétuelle croissance.
Du smartphone à la voiture électrique
Ces précieuses matières entrent dans la composition d’objets très diversifiés.
- Aimants permanents (véhicules électriques, électronique, éolien, robotique, air conditionné) : 31 %
- Pots catalytiques automobiles: 18 %
- Alliages métallurgiques (armement, équipements médicaux…) : 18 %
- Polissage industriel : 13 %
- Verres et céramiques : 11 %
- Divers : 9 %
Terres rares : les principaux pays producteurs
- Chine :168 000 tonnes, soit 60 % du marché mondial
- États-Unis : 42 000 tonnes, 15 %
- Birmanie : 25 000 tonnes, 9 %
- Australie :22 000 tonnes, 8 %
- Thaïlande : 8 000 tonnes, 3 %
- Le reste (5 %) étant réparti entre le Brésil, le Burundi, l’Inde, Madagascar et la Russie.
Terres rares : les gisements à exploiter
- République dominicaine: 100 millions de tonnes
- Chine :44 millions de tonnes
- Groenland (Danemark) :36,1 millions de tonnes (1,5 exploitable actuellement)
- Vietnam : 21,6 millions de tonnes
- Brésil :20,4 millions de tonnes
- Russie :20,4 millions de tonnes
- Norvège :8,8 millions de tonnes
- Suède : 1 million de tonnes