La France d’Emmanuel Macron, a condamné ce vendredi 9 août 2024 « la multiplication d’actions unilatérales des autorités kosovares », leur demandant de « s’abstenir de toute nouvelle action unilatérale, qui contribuerait encore à l’escalade des tensions ».
« Ces actions mettent en péril les efforts de normalisation des relations avec la Serbie préalables à la concrétisation de la perspective européenne des deux pays« , souligne le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Macron « encourage les deux parties à retourner à la table des négociations, sous l’égide de l’Union européenne ».
Au cœur des tensions, des rumeurs sur la réouverture du pont de Mitrovica, symbole de la division de la ville et des tensions qui persistent dans le nord du Kosovo depuis la fin de la guerre en 1999.
Cette réouverture serait la dernière initiative en date du gouvernement kosovar visant à affaiblir l’influence de Belgrade sur les zones majoritairement serbes du Kosovo, où vivent environ 100.000 personnes.
Plusieurs centaines de Serbes ont manifesté mercredi au Kosovo contre cette éventualité.
Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a déclaré la semaine dernière que le pont, qui relie les parties majoritairement serbe dans le nord et albanaise dans le sud de la ville coupée en deux, « devait être ouvert » aux véhicules.
La KFOR, la force de l’Otan au Kosovo, a mis en garde mardi le gouvernement kosovar contre toute tentation de le faire.
Les Etats-Unis ont appelé mercredi le Kosovo à ne pas « mettre en péril » ses « opportunités » en ravivant les tensions avec les Serbes et à se coordonner avec Washington, l’Union européenne et l’Otan.
Depuis la fin de la guerre et encore plus depuis l’indépendance du Kosovo en 2008, que la Serbie n’a jamais reconnue contrairement à de nombreux pays occidentaux, les tentatives d’apaisement et de dialogue ont toutes échoué.
En 1999, les Etats-Unis ont mené une campagne aérienne de l’Otan, pour mettre fin à la guerre entre forces serbes et insurgés albanais au Kosovo qui a fait 13.000 morts.
Avec AFP