Sans surprise, l’épidémie de choléra au Tchad inquiète les autorités sanitaires comme le montre la réponse rapide des Émirats arabes unis : 30 tonnes de médicaments livrées.
En effet, face à cette situation d’urgence, les Émirats arabes unis ont apporté une aide précieuse en remettant 30 tonnes de médicaments au gouvernement tchadien le 23 août, selon Apanews.
Cette cargaison médicale a été réceptionnée par la ministre de l’Action sociale, Zara Mahamat Issa, qui assurait l’intérim du ministre de la Santé publique. Ce don arrive au bon moment. Et pour cause, l’épidémie de choléra frappe durement les camps de réfugiés dans l’est du pays.
Les chiffres de cette épidémie de choléra au Tchad sont alarmants. La maladie a déjà touché 776 personnes et causé 53 décès dans les camps accueillant des réfugiés soudanais. Ces médicaments visent donc à renforcer la riposte nationale contre cette grave crise sanitaire.
Pour rappel, le choléra est une infection intestinale aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae. Cette maladie se transmet principalement par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés.
Elle peut se propager très rapidement, surtout dans les zones où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est limité.
Les symptômes du choléra apparaissent rapidement, généralement en quelques heures. La maladie se manifeste par une diarrhée aqueuse abondante, des vomissements, des crampes musculaires et une déshydratation sévère. Sans traitement approprié, elle peut entraîner la mort en seulement quelques heures.
Pour prévenir la propagation du choléra, plusieurs mesures sont essentielles. Il faut boire uniquement de l’eau potable, se laver les mains régulièrement avec du savon et bien cuire les aliments. L’utilisation de latrines propres et l’élimination correcte des déchets sont également importantes.
Les camps de réfugiés représentent donc des environnements particulièrement vulnérables. En effet, la forte concentration de personnes et les conditions d’hygiène souvent précaires favorisent la propagation rapide du choléra. Les enfants sont parmi les plus à risque face à cette maladie dangereuse.
Au nom du gouvernement tchadien, la ministre a exprimé sa gratitude envers les Émirats Arabes unis pour ce geste de solidarité internationale.
De plus, la situation sanitaire dans la région reste préoccupante. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 264 cas de choléra et 12 décès avaient été signalés début août dans le camp de Dougui et les villages environnants. Des cas suspects sont également apparus dans d’autres camps accueillant des réfugiés soudanais.
Le camp spontané d’Adré, qui héberge plus de 235 000 personnes, fait l’objet d’une surveillance particulière. Trois cas suspects y font actuellement l’objet d’une enquête, laissant craindre une propagation plus large de l’épidémie de choléra au Tchad.
La situation devient encore plus critique quand on regarde de l’autre côté de la frontière. Au Darfour, région d’origine de nombreux réfugiés, plus de 4300 cas de choléra et 113 décès ont été recensés.