Alors que la rupture avec la France est encore fraiche, le président du Tchad Mahamat Idriss Deby vient de faire une sortie qui ne va pas manquer de marquer les esprits.
Concrètement, le président du Tchad Mahamat Idriss Deby Itno a confirmé ce dimanche 1er décembre 2024 la rupture des accords de défense avec la France, qualifiant cette décision d’« acte souverain » longuement mûri.
Pour rappel, la décision, annoncée initialement le 29 novembre, intervient dans un contexte régional en pleine mutation, où plusieurs pays africains réévaluent leurs relations avec leurs partenaires traditionnels.
Le timing de cette annonce, coïncidant avec la visite du ministre français Jean-Noël Barrot à N’Djamena, souligne la détermination des autorités tchadiennes à affirmer leur indépendance stratégique.
Le chef de l’État tchadien a tenu à préciser que cette rupture s’effectuera dans le respect des procédures établies, notamment concernant le délai de préavis.
De plus, cette approche mesurée témoigne d’une volonté de préserver les relations diplomatiques avec Paris, tout en redéfinissant leur nature et leur portée.
La présence d’environ mille militaires français sur le sol tchadien pose désormais la question de leur devenir.
Le gouvernement tchadien, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah, insiste sur le fait que cette décision ne remet pas en cause les « relations historiques et les liens d’amitié » entre les deux nations, mais vise à établir un nouveau cadre de coopération plus équilibré.
La réaction mesurée de Paris, qui « prend acte » de cette décision, traduit une compréhension des nouvelles réalités géopolitiques africaines.
La France, qui mène depuis deux ans une réflexion sur la reconfiguration de ses dispositifs militaires en Afrique, voit ainsi un nouveau chapitre s’ouvrir dans ses relations avec l’un de ses plus anciens alliés sur le continent.