Ce pays d’Afrique suspend un média suite à une publication sur sa présidente

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Crédits photo : MarcelC / Istock

La Tanzanie a suspendu les opérations en ligne d’un important journal ce jeudi après la diffusion de clips publicitaires mettant en scène la présidente et faisant référence aux récentes disparitions et assassinats de dissidents.

L’une des vidéos animées publiées en ligne plus tôt cette semaine par The Citizen montrait la présidente Samia Suluhu Hassan regardant des extraits de nouvelles concernant des dissidents et des victimes de répression étatique.

Hassan fait face à des critiques croissantes, tant sur le plan national qu’international, en raison d’accusations selon lesquelles les forces de sécurité seraient responsables de l’enlèvement et du meurtre de figures de l’opposition.

Son gouvernement a interdit deux grands rassemblements du parti d’opposition Chadema depuis août, retenant brièvement ses dirigeants.

The Citizen, l’un des journaux anglophones les plus influents, a publié un communiqué mercredi indiquant que ses publications en ligne avaient été suspendues pendant 30 jours par l’Autorité de régulation des communications de Tanzanie.

Le journal avait déjà retiré les publicités animées, déclarant dans un communiqué séparé qu’elles « dépeignaient des événements suscitant des inquiétudes concernant la sûreté et la sécurité des individus en Tanzanie ».

Il a précisé avoir agi ainsi en raison de « l’interprétation erronée qu’elles ont générée », sans donner plus de détails.

Hassan est arrivée au pouvoir après la mort soudaine de son prédécesseur autoritaire John Magufuli en 2021. Elle avait initialement été saluée pour avoir levé des restrictions sur les rassemblements de l’opposition et les médias.

Cependant, des groupes de défense des droits humains et des gouvernements occidentaux, dont les États-Unis, ont critiqué ce qu’ils perçoivent comme une répression renouvelée à l’approche des élections locales en novembre et des élections générales à la fin de 2025.

© avec l’AFP