L’évolution de la situation en Syrie après la chute de Bachar al-Assad préoccupe les pays d’Afrique du Nord notamment, l’Egypte et la Tunisie.
Ce jeudi 12 décembre 2024, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Dr Badr Abdel Ati et son homologue tunisien, Mohamed Ali Niloti, ont échangé sur le sujet.
Le chef de la diplomatie tunisien a lancé un coup de fil à Dr Badr Abdel Ati afin de savoir la meilleure façon de procéder.
L’évolution de la situation en Syrie peut avoir des répercussions politiques et économiques sur les pays d’Afrique du Nord. En raison de leur proximité, les Syriens migrent en Egypte ou en Tunisie pour se réfugier. Une stabilité en Syrie avantagerait grandement les deux pays.
Toutefois, un dilemme se pose : comment apporter la stabilité dans ce pays tout en respectant sa souveraineté ?
Selon le ministre Abdel Aty, il faudrait que la Syrie résolve ses problèmes sans ingérence extérieure. Il a souligné que « cette phase critique exigeait le lancement d’un processus politique global, appartenant exclusivement aux Syriens, sans diktat extérieur ».
Toutefois, le chef de la diplomatie égyptienne ne néglige pas l’importance des efforts régionaux et internationaux pour restaurer la stabilité sur tous les territoires syriens.
Avec son homologue tunisien, ils ont trouvé un consensus sur la démarche à adopter pour aider la Syrie à regagner une stabilité.
Le passé de la Tunisie et la Syrie ; une relation mouvementée
Depuis 2011, les relations entre la Tunisie et la Syrie ont connu des hauts et des bas. Initialement, la Tunisie avait soutenu l’exclusion de la Syrie de la Ligue arabe et appuyé les rebelles contre le régime d’Assad, ce qui avait conduit à une rupture diplomatique.
Toutefois, un rapprochement progressif a débuté en 2017, malgré les controverses entourant le régime syrien. Ce processus s’est accéléré en 2023, lorsque le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé un renforcement des relations diplomatiques, affirmant que la crise syrienne relevait uniquement du peuple syrien.
Cette décision a été marquée par une poignée de main symbolique entre Saïed et Assad lors du sommet arabe à Djeddah.
Aujourd’hui, les autorités tunisiennes affichent une solidarité pleine envers la Syrie, appelant à préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, tout en dénonçant les influences obscurantistes.