La chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie a provoqué des réactions politiques et diplomatiques aux États-Unis, en Israël et en Afrique du Nord.
À Washington, la fuite de Bachar Al-Assad est perçue comme une victoire, mais l’avenir reste incertain.
Les rebelles qui ont renversé le dictateur suscitent la méfiance des Américains, notamment Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), principal groupe rebelle, classé organisation terroriste aux États-Unis pour ses liens passés avec Al-Qaida.
Israël partage cette inquiétude. Craignant des menaces sur le plateau du Golan après l’effondrement du régime syrien, Israël a mené, le mardi 10 décembre 2024, un raid militaire dans la zone démilitarisée située à la frontière avec la Syrie.
Jérusalem affirme que cette opération visait à prévenir tout danger potentiel. Cette réaction a déplu à l’Égypte. Le pays d’Afrique du Nord a fait appel aux États-Unis pour contrecarrer Israël.
En effet, le soir de l’attaque d’Israël en Syrie, Badr Abdel Ati, ministre égyptien des Affaires étrangères, a reçu un appel d’Anthony Blinken, secrétaire d’État américain.
Le ministre égyptien a dénoncé la prise de contrôle par Israël de la zone tampon et des postes de commandement à la frontière syrienne, qualifiant ces actions d’occupation du territoire syrien et de violation du droit international.
Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour mettre fin à cette agression et protéger la souveraineté syrienne.
Devant le secrétaire d’État américain, Abdel Ati a réaffirmé la position de l’Égypte en faveur du maintien de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité du territoire syrien.
Anthony Blinken a été sur la même longueur d’onde que le chef de la diplomatie égyptienne. Les deux responsables ont convenu de la nécessité d’un processus politique global pour rétablir la stabilité en Syrie.