Syrie : après la chute de Bachar al-Assad ; les Etats-Unis enfoncent le clou et sanctionnent…

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Crédit Photo : Institut français des relations internationales / DR

Les Etats-Unis ont annoncé, ce lundi 9 décembre 2024, des sanctions économiques à l’encontre du beau-père du président syrien renversé Bachar al-Assad, pour le soutien matériel, financier et technologique qu’il lui a apporté, ainsi que contre un responsable de la gestion des prisons houthis au Yémen.

Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (Ofac), qui dépend du département américain du Trésor, a ciblé Fawaz al-Akhras, « pour avoir matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, (…) à Bachar al-Assad ».

Ce cardiologue londonien (Royaume-Uni), père de l’ex-première dame syrienne Asma al-Assad, « a fourni soutien et assistance à Bachar al-Assad en ce qui concerne les questions financières, le contournement des sanctions et les tentatives de Bachar al-Assad de parvenir à un engagement politique international », dénonce encore l’Ofac.

Fawaz al-Akhras avait déjà été visé par des sanctions économiques du département du Trésor en 2020.

Bachar al-Assad a, lui, été ciblé par des sanctions des Etats-Unis en 2011 et en 2020. Le Trésor relève que son gouvernement « a continué de perpétrer de graves violations des droits humains en Syrie ».

Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement aux Etats-Unis ainsi que l’interdiction pour des entreprises basées aux Etats-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces personnes ou entités cibles, au risque d’être sanctionnés à leur tour.

L’Ofac a, en outre, pris des sanctions économiques à l’encontre du Comité national Houthi pour les affaires des prisonniers – qui « gère les prisons houthis au Yémen » – et son chef, Abdulqader Al-Murtadhad, « impliqués dans des exactions contre des prisonniers détenus dans des prisons dirigées par les Houthis au Yémen ».

« Selon les Nations Unies (ONU), dans l’une des prisons, connue sous le nom d’Exchange House à Sanaa, les prisonniers sont systématiquement soumis à la torture et à d’autres formes de traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants de la part du personnel de la prison », précise le Trésor.

Parmi les détenus figurent « d’anciens membres du personnel de l’ambassade américaine locale, du personnel de l’ONU, des travailleurs humanitaires et des journalistes », dont beaucoup « détenus arbitrairement et certains prisonniers seraient mineurs ».

© Agence France-Presse