La vente aux enchères des objets personnels de l’emblématique ancien président sud-africain, Nelson Mandela annoncée n’aura plus lieu. Elle a été suspendue.
En effet, la vente aux enchères des objets personnels de l’ex-président devrait se dérouler le 22 février 2024 à New York. Cependant, cette décision se heurte à la résistance du gouvernement sud-africain qui s’y oppose catégoriquement.
Proposée par une société d’enchères américaine, Guernsey’s en collaboration avec Makaziwe Mandela, la fille de l’ex-président défunt, les fonds collectés devraient servir à ériger un jardin commémoratif. Une décision qui crée la polémique en Afrique du Sud.
Beaucoup ne voient pas d’un bon œil que les objets personnels de l’héros de la lutte anti-apartheid soient dispersés. Cette décision a d’ailleurs suscité la colère du gouvernement sud-africain qui ces objets font partie intégrante du patrimoine du pays.
« Nelson Mandela fait partie intégrante du patrimoine sud-africain », a souligné le ministre sud-africain des arts et de la culture, Zizi Kodwa. Il a insisté sur le fait qu’il est impératif que les témoignages de « l’œuvre de sa vie restent dans le pays ».
Il s’agit en effet, d’une centaine d' »objets précieux » constitué d’une carte d’identité, des appareils auditifs, des cannes, des lunettes de lecture et certaines de ses célèbres chemises bigarrées.
Selon le ministre, un recours a été introduit pour empêcher « l’exportation non autorisée » de certains objets.
Notons que ce n’est pas la première fois que la vente aux enchères des objets personnels de l’héros sud-africain a été suspendu. Initialement annoncée en 2021, la vente a été contestée par l’Agence sud-africaine des ressources patrimoniales (SAHRA).
L’agence avait fait recours à la justice, en déclarant que la vente prenait en compte des objets d’une valeur historique et culturelle. Quelque temps après, les autorités judiciaires du pays ont donné leur accord.
Mais un nouveau recours a été introduit. Les résultats sont toujours attendus.
« La suspension de la vente est une approche responsable et prévenante. Elle permettra aux procédures judiciaires en cours de s’achever et donne l’opportunité de poursuivre l’objectif de préserver l’héritage culturel de la nation », a fait savoir l’agence sud-africaine des ressources patrimoniales.
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