Soutenu par la Russie de Vladimir Poutine, ce président africain entend briguer un troisième mandat.
Il s’agit de Faustin‑Archange Touadéra, président centrafricain. Ce président africain qui a, depuis sa prise de pouvoir intensifier les relations à la Russie, est candidat à sa propre succession pour un troisième mandat.
Le samedi 26 juillet, il a annoncé sa candidature à un troisième mandat lors de l’élection présidentielle prévue en décembre 2025.
Arrivé au pouvoir en 2016, et réélu en 2020 pour un mandat de cinq ans, Touadéra vise désormais à prolonger son règne grâce à une réforme controversée de la Constitution.
« L’annonce fait suite au référendum constitutionnel du 30 juillet 2023, qui a aboli la limite de deux mandats présidentiels et allongé la durée des mandats de cinq à sept ans. Adoptées à une large majorité (plus de 95 %), ces modifications ont été perçues par l’opposition comme un outil pour permettre à Touadéra de se maintenir au pouvoir à long terme », a fait savoir la Nouvelle Tribune.
L’annonce a déclenché une vague de protestations de l’opposition. Le Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC) a dénoncé une violation du serment qu’il avait prêté en 2016, sur une Constitution qui limitait strictement les mandats à deux. Martin Ziguélé, figure historique de l’opposition, a affirmé : « Il n’y a pas de troisième mandat qui tienne », réclamant un véritable dialogue politique avant toute échéance électorale.
D’un côté, des partisans proches du régime, notamment la Coalition Touadéra 2025 et certains groupements communautaires (comme les éleveurs peuls), se sont mobilisés depuis le début de l’année pour inviter le président à se représenter, évoquant une volonté populaire d’assurer la sécurité et la stabilité nationale.