Pascaline Bongo, la sœur de l’ex-président Ali Bongo et fille aînée de l’ancien président gabonais décédé Omar Bongo, a été inculpée à Paris dans une affaire de corruption et blanchiment en 2009, a-t-on appris le 11 juin 2025 de source proche du dossier.
L’enquête a été lancée après la découverte de documents lors d’une perquisition, dans une autre procédure en 2015, pouvant suggérer des faits de corruption, selon une source proche du dossier. Les investigations portent sur la création d’une structure à Hong-Kong dont Pascaline Bongo est soupçonnée d’être la bénéficiaire.
Cette structure aurait perçu des fonds d’une société chinoise, avant qu’ils ne soient versés sur ses comptes personnels aux Etats-Unis, ou vers ceux de ses proches ou d’autres de ses sociétés, selon la même source.
« C’est encore l’expression d’un certain acharnement dans un dossier bancal, lacunaire et pour des faits dont on ne connaît même pas la date ni les contours« , a réagi de son côté son avocate, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, qui va contester cette inculpation.
Début janvier, Pascaline Bongo a été inculpée pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger, a confirmé une source judiciaire. Entre 10 et 11 millions de dollars de fonds auraient pu ainsi être blanchis, selon cette source.
La sœur d’Ali Bongo aux fonctions du gouvernement gabonais pendant plusieurs années
Jusqu’à la mort de son père Omar le 8 juin 2009, Pascaline Bongo était directrice de son cabinet. Puis elle a été, de 2009 à 2019, au poste de « haut représentant personnel d’Ali Bongo« , renversé en août 2023 par une junte militaire.
L’avocat de l’Etat gabonais de l’époque a également été inculpé, selon une autre source proche du dossier. Sollicité, il n’a pas souhaité s’exprimer. Cet avocat a été inculpé pour blanchiment de corruption passive par agent public étranger, a confirmé la source judiciaire.
Pascaline Bongo, 68 ans, est également poursuivie dans une autre instruction, close en mars, à Paris, sur le volet gabonais des « biens mal acquis » africains en France.
Elle a été relaxée en 2024 par le tribunal correctionnel de Paris au terme d’un procès où elle comparaissait pour corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon. Le parquet national financier (PNF) a fait appel.
Avec AFP