Le pape Léon XIV a appelé ce mercredi 03 septembre 2025 à une « réponse coordonnée » devant la « catastrophe humanitaire » en cours au Soudan, en proie à une guerre civile sanglante et touché par un glissement de terrain meurtrier.
« Des nouvelles tragiques nous parviennent du Darfour (ouest du Soudan). À El Facher, de nombreux civils sont pris au piège dans la ville, victimes de la famine et de la violence », a déclaré le pape américain à la fin de son audience générale hebdomadaire au Vatican.
La ville assiégée d’El-Facher, dans l’ouest du pays, a essuyé fin août la pire offensive jusqu’ici des forces paramilitaires, décidées à s’en emparer en pilonnant une population affamée.
Le chef de l’Église catholique a appelé « les responsables et la communauté internationale à garantir l’accès aux couloirs humanitaires et à mettre en œuvre une réponse coordonnée pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire. »
« Il est temps d’entamer un dialogue sérieux, sincère et inclusif entre les parties afin de mettre fin au conflit et de redonner espoir, dignité et paix au peuple soudanais », a-t-il lancé devant les fidèles sur la place Saint-Pierre, au Vatican.
Le Soudan est ravagé depuis 2023 par une guerre meurtrière entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), provoquant la « pire crise humanitaire » contemporaine selon l’ONU, avec l’état de famine déclaré dans plusieurs zones.
Léon XIV, de son vrai nom Robert Francis Prevost, a également évoqué le « glissement de terrain dévastateur » survenu dimanche au Darfour, qui a laissé « derrière lui douleur et désespoir ».
La catastrophe provoquée par des pluies torrentielles a fait des centaines de morts, selon l’ONU.
« Et comme si cela ne suffisait pas, la propagation du choléra menace des centaines de milliers de personnes déjà épuisées », a-t-il poursuivi, se disant « plus que jamais proche du peuple soudanais ».
Depuis avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 14 millions de déplacés, selon les chiffres de l’ONU.
Avec AFP