Sonia Guiza, la journaliste ivoirienne, s’est exprimée sur le taux alarmant des grossesses précoces en milieu scolaire.
Si la venue d’un enfant est souvent considérée comme une bénédiction, c’est une tout autre histoire lorsqu’elle survient dans la vie de la jeune fille encore sur les bancs.
« Pour l’année scolaire 2023-2024, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a recensé plus de 4600 jeunes filles enceintes, soit une hausse de plus de 15 % par rapport à l’année précédente.
Ce phénomène touche particulièrement les zones de l’intérieur du pays… J’ai l’impression que chaque année, on lance un appel sur ce sujet, mais rien ne change. À mon avis, il faut que les parents cessent cette fausse pudeur.
Nous ne sommes plus à l’époque du : « il faut rester chaste jusqu’au mariage ». Je pense qu’on a tous compris que la s3xualité est omniprésente, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs.
Il est temps de s’asseoir et de discuter franchement avec les enfants, mais surtout de leur fournir des protections. Les préservatifs et les pilules coûtent cher, alors peut-être que l’État devrait mettre à disposition des élèves et des étudiants des contraceptifs gratuits.
Je pense même que la pilule serait plus adéquate et simple, car une chose est sûre, les jeunes filles ne vont pas arrêter.
Après tout, qu’on le fasse tôt ou plus tard, c’est la même chose. Je ne comprends pas pourquoi vous êtes si pressées.
C’est inquiétant, car j’ai vu plusieurs jeunes filles enceintes dans mon quartier. Concentrez-vous sur vos études, et après, vous pourrez faire ce que vous voulez. Si quelqu’un vous aime vraiment, il attendra », a déclaré Sonia Guiza.