Au Sommet des BRICS, l’Égypte, un pays d’Afrique du Nord, plaide pour une gouvernance mondiale plus juste et une paix durable.
En effet, à l’occasion de la 17e édition du sommet des BRICS, qui s’est tenue à Rio de Janeiro, le Premier ministre égyptien, Dr. Mustafa Madbouli, a délivré un message fort au nom du président Abdel Fattah El-Sissi.
Intervenant lors du déjeuner de travail consacré à la Paix, la Sécurité et la Réforme de la Gouvernance mondiale, le chef du gouvernement a appelé à une coopération renforcée entre les membres du groupe BRICS et à une action commune face aux défis géopolitiques actuels.
L’Égypte, acteur central de la paix en Afrique et au Moyen-Orient au Sommet des BRICS
Le Premier ministre n’a pas éludé les tensions qui secouent actuellement le monde, mettant en avant la situation humanitaire dramatique à Gaza, les violations persistantes au Liban, en Syrie et en Iran.
Il a dénoncé les agressions israéliennes tout en plaidant pour un retour aux principes fondamentaux du droit international.
« Nous devons défendre le multilatéralisme, le rôle central de l’ONU et la primauté de la Charte des Nations Unies », a-t-il martelé.
Dans son discours, le Dr Madbouli a tenu à souligner l’engagement actif de l’Égypte pour la stabilité régionale.
Il a mis en avant l’expérience égyptienne en matière de médiation, de prévention des conflits et de reconstruction post-conflit, rappelant que le pays accueille le Centre de l’Union africaine pour la reconstruction et le développement après les conflits.
Il a également évoqué le rôle du Centre du Caire pour le règlement des conflits et la consolidation de la paix, un établissement fondé en 1994 qui œuvre à la formation, au dialogue et à la réconciliation sur le continent africain.
Ce centre s’efforce aussi de relever les défis sécuritaires émergents, en dotant les communautés locales des compétences nécessaires à leur résilience.
Un lien fort entre paix et développement
Pour le chef du gouvernement égyptien, la paix ne peut être durable sans s’attaquer aux racines des conflits. Parmi elles : la pauvreté et le sous-développement.
Il a affirmé que seule une approche intégrée, alliant sécurité et développement, permettrait de construire un avenir stable pour les peuples.
Dans cette optique, il a rappelé le lancement en 2019 du Forum d’Aswan pour la paix et le développement durable, une initiative égyptienne qui fait le lien entre les deux enjeux fondamentaux que sont la paix et la croissance économique.
La cinquième édition de ce forum panafricain est prévue pour octobre 2025 à Aswan.
Le Dr Madbouli a conclu en appelant les membres du BRICS à renforcer leurs efforts communs, à privilégier les intérêts partagés, et à œuvrer de concert pour faire face aux défis mondiaux : « Nous devons travailler ensemble pour réaliser les aspirations de nos peuples. »
Par cette intervention, l’Égypte confirme sa volonté de jouer un rôle moteur dans la redéfinition de la gouvernance mondiale et de promouvoir un modèle de développement inclusif, fondé sur la paix, la solidarité et le respect mutuel.