Des islamistes radicaux shebab ont attaqué samedi une base militaire près de la capitale somalienne Mogadiscio, faisant des victimes, ont indiqué des responsables militaires.
L’attaque s’est produite tôt samedi à Busley, à environ 40 km de la capitale, où les forces de sécurité somaliennes ont installé des bases temporaires pour mener des opérations contre des villages dominés par les shebab dans la région, selon des sources sécuritaires.
D’intenses combats se sont produits après l’attaque de « terroristes » contre la base Busley, a dit Mohamed Adan, un responsable militaire dans le district voisin d’Afgoye.
« Ils ont fait sauter un véhicule bourré d’explosifs, puis les hommes armés ont affronté les forces de sécurité« , a-t-il ajouté à l’AFP.
« Les soldats somaliens ont défendu leur position et plusieurs soldats, dont un commandant, ont été tués« , a-t-il dit.
Selon ce responsable, les assaillants ont aussi tendu une embuscade sur une route empruntée par un convoi envoyé en renfort mais ils ont perdu « des dizaines de combattants » dans cette opération.
L’armée somalienne a désormais repris le contrôle de la zone, a-t-il dit.
Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont affirmé dans un communiqué que leurs combattants avaient attaqué la base et que le commandant de la base figurait parmi les personnes tuées.
Ces affirmations n’ont pas être vérifiées de manière indépendante. Le gouvernement n’a pas fait à ce stade de commentaire sur l’attaque.
Le 14 mars, l’attaque d’un hôtel perpétrée par un commando de combattants shebab à Mogadiscio avait fait 3 morts et près de 30 blessés.
Elu en mai 2022, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a promis une « guerre totale » contre le groupe islamiste.
Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales du centre et du sud du pays, d’où ils mènent des attentats contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.
Une offensive menée depuis août 2022 dans le centre du pays par l’armée et des milices claniques, avec l’appui aérien de l’armée américaine et de la force de l’Union africaine dans le pays (Atmis), avait permis de reconquérir des territoires, avant de marquer le pas ces derniers mois.
Les shebab y mènent désormais des contre-attaques localisées.
Avec AFP