Entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, les 3 pays de l’AES, l’Alliance des Etats du Sahel, la solidarité est le principal crédo qui oriente les agissements des dirigeants.
Les trois démissionnaires de l’instance sous-régionale de la CEDEAO depuis bientôt un an déjà se montrent toujours solidaires dans les différentes décisions prises par chacun des pays sur le plan international.
Les trois Etats se permettent même des collaborations militaires sur le terrain afin de venir à bout une fois pour toutes des terroristes.
L’envie de créer une confédération qui regroupe les trois pays est réel et les tractations administratives se multiplient pour rendre cela effectif dans quelques années.
Cependant, ce désir de cheminer ensemble dans la même direction n’empêche pas que les autorités de chacun de ces trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, aient des préoccupations particulières qui entacheraient un peu le crédo de solidarité qui les réuni.
En matière de relations diplomatiques surtout, chacun a des intérêts particuliers avec d’autres Etats et un conflit entre un pays membre de l’AES et un autre pays ne saurait engagé automatiquement les autres pays de l’alliance.
C’est d’ailleurs ce que l’on constate jusqu’à présent à travers le comportement du Burkina Faso d’une part et celui du Niger d’autre part dans la relation tendue qui existe entre le Mali et l’Ukraine.
En effet, le Mali a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine après les sorties revendicatrices d’un responsable ukrainien des renseignements à la suite d’une attaque terroriste au nord du Mali.
Le Niger se proclamant solidaire à son voisin malien, a aussi décidé de rompre ses relations avec l’Ukraine le 6 août dernier et l’a fait officiellement savoir.
Désormais, le Burkina Faso reste le seul pays de l’AES qui entretient encore officiellement des relations avec le pays désormais ennemi du Mali et du Niger.
Ce qui fait demander à beaucoup d’observateurs si Ibrahim Traoré a décidé d’être en marge de la conduite tenue par ses homologues sur leur relation avec l’Ukraine.