SMS et WhatsApp pour discuter : les États-Unis infligent une amende de 29 milliards de FCFA à cette institution qui intervient en Afrique

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Crédits photo : Pexels / Sharefaith

Les États-Unis ont infligé une amende de 29 milliards de FCFA à cette institution qui intervient en Afrique.

En effet, la Securities Exchange commission (SEC), le gendarme boursier américain, a annoncé le 3 septembre dernier avoir infligé une amende de 49 millions de dollars (environ 29 milliards de FCFA) à 6 agences de notation financière, dont Standard & Poo’rs, Fitch Ratings et Moody’s Investor Service évoquant des « manquements graves ».

 Il leur est reproché d’avoir violé les dispositions de tenue de registres des lois fédérales sur les valeurs mobilières, avec des employés à différents niveaux, y compris la haute direction, utilisant des appareils personnels et des canaux non conformes comme les SMS et WhatsApp pour discuter des activités de notation de crédit.

« Le fait de ne pas tenir à jour et de ne pas conserver les registres requis peut entraver la capacité du personnel à garantir que les entreprises respectent leurs obligations et la capacité de la Commission à demander des comptes à celles qui ne respectent pas ces obligations, souvent aux dépens des investisseurs », a expliqué Sanjay Wadhwa, directeur adjoint de la division de l’application de la loi de la SEC.

Moody’s et S&P ont accepté de payer leur pénalité qui s’élève à 20 millions USD (11,8 milliards de FCFA environ) chacun ; de même que Fitch ratings, dont l’amende s’élevait à 8 millions de dollars. La SEC n’a pas donné d’indication laissant croire que les manquements évoqués avaient affecté une décision de notation ou le choix des investisseurs.

Cette actualité surgit au moment où de plus en plus de voix s’élèvent pour décrier les méthodes du Big Three de la notation mondiale en Afrique. Les critiques estiment que la perception du risque d’investissement présenté par ces trois acteurs est souvent plus élevée que le risque réel, conduisant à un renchérissement du coût des emprunts.

En juillet dernier, le Président Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, s’exprimant lors d’un sommet à Paris, avait dénoncé « un système de notation biaisé sur l’évaluation du risque concernant l’Afrique ».

Cette amende infligée par les États-Unis à cette prestigieuse agence qui intervient en Afrique arrive à un moment où les institutions de notation font face aux multiples critiques sur le continent noir.

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