Sidiki Diabaté se confie à Willy Dumbo : « La Côte d’Ivoire m’a…»

Sidiki Diabaté se confie à Willy Dumbo « La Côte d’Ivoire m’a...»

Crédit photo : Sidiki Diabaté Facebook

En Côte d’Ivoire, l’artiste malien Sidiki Diabaté s’est une nouvelle fois confié, cette fois-ci à Willy Dumbo, dans son émission le WAM, ce mercredi 8 octobre 2025, après l’annulation de son concert.

En effet, le griot malien avait prévu un concert le 18 octobre en hommage au président Alassane Ouattara, mais celui-ci a malheureusement été annulé en raison de l’indisponibilité du stade Félix Houphouët-Boigny.

L’annonce du concert avait suscité de nombreuses réactions, tant en Côte d’Ivoire qu’au Mali. Bien avant son annulation, des appels au boycott avaient été lancés, notamment par Debordo Leekunfa et plusieurs blogueurs, estimant que l’événement était trop politisé à quelques jours de l’élection présidentielle de 2025, dans un climat déjà tendu.

Du côté malien, certains admirateurs ont dénoncé un manque de soutien envers le président Assimi Goïta.

Face à Willy Dumbo, Sidiki Diabaté a tenu à clarifier les malentendus autour de son concert.

« Vous savez, Sidiki a deux facettes : il est d’abord griot avant d’être artiste. Son devoir, c’est de servir le roi, de lui donner de la force, de la grandeur, de raconter ce que son père, son grand-père et ses ancêtres ont fait. Nous sommes les détenteurs de l’histoire.

Sidiki Diabaté est une star internationale qui a fait le tour du monde, mais je ne suis pas un politicien.

La politique, c’est pour les politiciens. Mais la reconnaissance est une valeur demandée par Dieu à tous. Dans la vie, s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est d’être reconnaissant envers ceux qui te font du bien.

Et si cette reconnaissance s’impose à moi, je mets de côté l’artiste et je revêts mon grand boubou de griot pour honorer un digne fils ou une fille d’Afrique.

Concernant la polémique autour de mon concert au stade FHB, je suis simplement venu dire merci à mon père, et non faire de la politique. Je n’ai pas de camp, car toutes ces personnes sont mes papas et mes mamans.

Quand quelqu’un dans ta famille t’aide à te propulser ou te fait du bien, que fais-tu ensuite ? Tu remercies cette personne. Mais est-ce que remercier, c’est faire de la politique ? (…)
Je suis venu en paix.

J’ai annulé le concert à cause des élections. Lorsque mon staff et moi avons réservé le stade FHB, la seule date disponible était le 18 octobre. Or, quand on vient rendre hommage à quelqu’un, l’acte ne doit pas lui causer du tort. C’est pourquoi nous avons décidé de reporter le concert.

Chacun est libre d’avoir son opinion. Mais dans cette Afrique, dans cette Côte d’Ivoire, nous devons montrer le bon exemple : prouver que nous sommes des gens responsables, travailleurs et ouverts d’esprit.

Dire que je suis malien de manière péjorative, que je n’ai pas à faire ceci ou cela, ce n’est pas bon. Si Willy Dumbo vient au Mali, il est plus malien que moi, car chez nous, on dit : “Ton étranger est mieux que toi.”

Chez nous, on nous a appris que si quelqu’un vient chez toi et n’a pas d’endroit où dormir, tu dors par terre et tu lui donnes ton lit. C’est cela, le respect et l’hospitalité.

La Côte d’Ivoire est un pays hospitalier. Je ne suis pas là pour défier qui que ce soit, ni pour faire obstacle à qui que ce soit, car c’est Dieu qui décide de tout.

Moi, je tiens à dire que j’aime la Côte d’Ivoire, et je demande le même amour à mes fans. Je demande encore pardon si mes propos ont été mal compris », a-t-il indiqué.

Il a ensuite ajouté :

« Moi, Sidiki, je suis né au Mali, mais la Côte d’Ivoire m’a adopté. Aujourd’hui, si je dis que je suis le meilleur artiste ivoirien, ce n’est pas pour défier ou insulter qui que ce soit, mais simplement pour affirmer que je fais la fierté de l’Afrique.

Ici, en Côte d’Ivoire, mon parrain artistique, c’est Alpha Blondy, et ASALFO est pour moi un conseiller. Je les respecte énormément, car ce sont des hommes qui ont travaillé et qui continuent de travailler pour l’Afrique.

Je suis Ivoirien, je suis Malien, je suis Sénégalais, je suis Guinéen… En un mot, je suis Africain, je suis du monde. Je représente cette culture, celle de la Kora, et je suis griot de la 72ᵉ génération, de père en fils.

Je le dis haut et fort : je détiens la carte d’identité africaine, et c’est une fierté, pour l’Afrique comme pour le monde.

C’est dans ce sens que j’ai dit, en m’amusant avec mes frères, que je suis le meilleur artiste ivoirien, africain.

Si cette phrase a été mal interprétée, alors le jour où je suis allé avec feu DJ Arafat chez moi, quand il a déclaré : “Je suis le meilleur artiste africain, le plus influent”, j’aurais dû me vexer. Mais non, car c’était mon frère, et je le soutenais. D’ailleurs, c’était vrai : à cette époque, il faisait partie des meilleurs artistes africains.

Peut-être que mes propos n’ont pas été bien formulés. C’est pourquoi j’ai présenté mes excuses. J’aurais dû dire que je suis l’un des meilleurs artistes ivoiriens, maliens et africains ».

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