La superstar américaine, Serena Williams, a déclenché un débat enflammé dans le monde du tennis professionnel.
En effet, la championne aux 23 titres du Grand Chelem a apparemment soulevé des questions gênantes sur l’équité, la dynamique des genres et les privilèges au plus haut niveau de ce sport.
L’icône de 43 ans n’a pas mâché ses mots dans son interview avec Time Magazine, où elle s’est exprimée sur l’affaire de dopage choquante impliquant Jannik Sinner, l’actuel numéro 1 mondial.
Selon certaines informations, Sinner, 22 ans, a été contrôlé positif à deux reprises au clostébol, un stéroïde anabolisant, en mars de l’année dernière.
L’Italien a expliqué qu’un kiné l’avait accidentellement contaminé avec un spray en vente libre alors qu’il soignait une coupure.
Dans un premier temps, Sinner a échappé à une interdiction totale, une décision ensuite contestée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui a négocié une interdiction de trois mois en février dans le cadre d’un accord très controversé.
Serena Williams : “Soyons honnêtes, j’aurais tout perdu”
Si Serena a loué le talent et le charisme de Sinner, le qualifiant de « formidable pour le sport », la mère de deux enfants s’est empressée de souligner le double standard flagrant dans le sport.
“Si j’avais fait cela, j’aurais pris 20 ans. Soyons honnêtes. On m’aurait enlevé des tournois du Grand Chelem”, a-t-elle déclaré à TIME.
Avec un sens de l’humour ironique, Serena a ajouté : “Vous en auriez entendu parler dans un autre multivers. J’aurais été emprisonnée”.
Serena Williams a même fait référence à son ancienne rivale, Maria Sharapova, qui a été bannie pour deux ans (interdiction réduite par la suite) après avoir été contrôlée positive au meldonium en 2016.
“Bizarrement, je ne peux pas m’empêcher de penser à Maria pendant tout ce temps. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir quelque chose pour elle”, a-t-elle ajouté.