Pour concrétiser les projets inscrits au Programme d’Investissements publics (PIP) 2026-2028 au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko veut avant tout assainir les finances publiques.
Pour y arriver, le gouvernement sénégalais a choisi de donner la priorité à une gestion plus rigoureuse des dépenses. Cette orientation se traduira, entre autres, par la création d’une centrale d’achat destinée à rendre la commande publique plus efficace, ainsi que par un meilleur ciblage des subventions grâce au Registre national unique (RNU), afin de garantir une répartition plus juste et plus transparente des aides sociales.
Du côté fiscal, l’ambition est de transformer en profondeur le système actuel pour le rendre plus moderne, plus équitable et surtout plus performant. L’État souhaite, à travers une mobilisation accrue des ressources, couvrir ses besoins budgétaires et, progressivement, atteindre un taux de pression fiscale de 20 % d’ici 2029, en conformité avec les objectifs de convergence de l’UEMOA.
Pour concrétiser cette vision, un effort particulier sera consacré au renforcement des compétences techniques des services fiscaux. La collecte et l’exploitation de données de qualité permettront d’améliorer la gestion, la planification et l’exécution des contrôles, tout en assurant un recouvrement plus efficace.
Le gouvernement insiste également sur l’importance de diversifier et sécuriser ses ressources, d’élargir l’assiette fiscale et de lutter avec fermeté contre l’évasion et la fraude fiscales.
L’enjeu est double : soutenir la relance économique tout en préservant le pouvoir d’achat des ménages.
Ces mesures traduisent une volonté d’instaurer un climat de confiance et de responsabilité autour de la gestion des finances publiques.