Au Sénégal, après que la Cour des comptes ait confirmé une dette à près de 100 % du Produit intérieur brut (PIB), le gouvernement semble décidé à prendre des mesures pour tenter de redresser la situation économique du pays.
En effet, face à la signature financière préoccupante de ce pays d’Afrique de l’Ouest, le ministre secrétaire général du gouvernement sénégalais, Ahmadou Al Aminou Lo, a annoncé des réformes.
Le dimanche 16 février 2025, le secrétaire général de l’exécutif sénégalais a été reçu sur une chaîne locale. Au cours de l’entretien, il a fait savoir que des mesures fortes étaient envisagées par le gouvernement pour faire face à la situation financière du Sénégal.
Selon Ahmadou Al Aminou Lo, bien que la situation économique soit alarmante, elle pourrait être redressée d’ici deux ans.
Mais, pour que cela soit possible, il faudrait que des mesures fortes et rigoureuses soient instaurées de même que la discipline financière.
Pour le ministre secrétaire général du gouvernement, le premier levier qu’il faudrait attaquer se situe au niveau des dépenses.
« Ainsi, dans le cadre de la revue du plan quinquennal, des réformes vont être mises en œuvre pour que le train de vie de l’État soit drastiquement ramené à ses bonnes proportions », a rapporté le média Dakaractu.
À cet effet, le SG a souligné qu’il y a une pléthore d’agences et qu’il y aura la suppression d’un certain nombre.
Ahmadou Al Aminou Lo a aussi mentionné une suppression des agences et de subventions sur le carburant et l’électricité.
« Ces subventions, il faut qu’on se dise la vérité. Il faut qu’on s’assoie autour d’une table et en parler. La subvention à l’électricité, la subvention au carburant.
Tout le monde en profite. Il va falloir faire de sorte que cette subvention bénéficie exclusivement à ceux à qui ça doit bénéficier, aux populations vulnérables. Mais les autres, il faut que nous retournions à la vérité des prix. Sinon, ça n’ira pas ».
Les salaires seront aussi revus à la baisse. « Il faut également, et ça, il ne faut pas que ça soit un tabou. Il faut un rebasing salarial. Les gens se plaignent parfois de salaires élevés, dans les agences, dans certaines directions générales, etc.
Même le Premier ministre en parle. Les salaires vont diminuer quelque part. C’est simplement dire qu’il faut que ceux qui ont des salaires élevés fassent un effort temporaire ou définitif, les autorités le feront. Mais ce qui est clair, c’est qu’on ne va pas toucher aux petits salaires ».