Les « consultations nationales » lancées par Macky Sall sur le processus électoral se sont achevées mardi au Sénégal. Et un consensus semble se dégager autour d’une date pour l’élection la présidentielle : le 2 juin 2024.
C’est en tout cas la proposition faite par la commission dédiée au sein de ce dialogue boycotté par l’essentiel de l’opposition.
Selon plusieurs participants, fixer le scrutin début juin permettrait de tenir l’échéance avant l’hivernage, tout en préservant la fête religieuse de la Tabaski.
La préférence affichée par le président sortant pour une élection dans les meilleurs délais et avant la saison des pluies parait donc rencontrer un certain écho.
Les autres décisions, outre la date de l’élection présidentielle
Sur le plan constitutionnel, l’autre commission suggère que Macky Sall reste en fonction après la fin de son mandat, le 2 avril, en vertu de l’article 36.
Il pourrait ainsi expédier les affaires courantes le temps que le vainqueur de la présidentielle soit connu et installé.
Ces recommandations doivent encore être validées par le chef de l’État et le Conseil constitutionnel.
Mais elles pourraient débloquer la crise née du report du scrutin initialement prévu le 25 février.
Sous réserve que Macky Sall les entérine et renonce définitivement à tout « agenda caché » visant à se maintenir au pouvoir.
Car du côté des opposants absents, on crie toujours à la « mascarade ». La perspective d’une loi d’amnistie générale a aussi jeté le trouble, certains redoutant une tentative d’effacer des bavures sécuritaires. Quant au débat sur la liste des candidats, il promet de faire encore des étincelles.
Bref, le consensus affiché à l’issue de ce dialogue reste à confirmer. Et la tension politique au Sénégal n’est sans doute pas près de totalement retomber.
Le match pour l’alternance démocratique après 12 ans de pouvoir Sall est bel et bien lancé.
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