Le maire de Dakar a déclaré le 9 décembre 2024 qu’il résisterait à d’éventuelles tentatives de la part du nouveau gouvernement de le déchoir de son mandat à la tête de la capitale sénégalaise après avoir initié la déchéance de son mandat de député.
À ceux qui cherchent « les voies et moyens pour m’enlever de mon poste de maire de la ville de Dakar, je souhaiterais leur dire tout de suite que je n’accepterais pas« , a déclaré devant la presse Barthélémy Dias, à couteaux tirés avec l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko dont il était l’allié quand ce dernier était dans l’opposition.
« Barthélémy n’est pas violent, mais je ne me laisserai pas marcher sur les pieds« , a-t-il dit.
L’Assemblée nationale a déchu la semaine passée M. Dias de son mandat parlementaire à la demande du ministère de la Justice en raison d’une condamnation pour homicide volontaire prononcée en 2017, confirmée en appel en 2022 et validée par la Cour suprême en 2023.
M. Dias avait été élu maire de Dakar en 2022 dans une coalition l’alliant au parti Pastef d’Ousmane Sonko, opposant du président de l’époque Macky Sall. MM. Dias et Sonko se sont brouillés en 2023 avec la présidentielle à l’horizon.
M. Sonko a fait élire son second Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle de mars 2024 et a été nommé chef du gouvernement en avril.
La rude confrontation politique entre MM. Sonko et Dias a donné lieu à des incidents au cours de la campagne pour les législatives de novembre, remportées haut la main par le camp du Premier ministre.
M. Dias a déclaré le 9 décembre 2024 qu’il comptait de toute façon renoncer à la députation « pour des raisons personnelles« , mais a dénoncé un acharnement et une volonté de vengeance à son encontre.
Le mentor de M. Dias, Khalifa Sall, avait été déchu de son poste de maire par décret présidentiel en 2018 à la suite d’une condamnation pour des malversations.
Avec AFP