Au Sénégal, des rumeurs concernant une prochaine baisse des salaires des fonctionnaires ont commencé par circuler. Dans un contexte tendu avec l’approche des élections législatives de novembre 2024, les bruits de couloir se font plus bruyants.
Cette rumeur serait née entre les mains du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT). Il n’a pas fallu longtemps avant qu’elle ne commence à susciter l’émoi au sein de la fonction publique.
Devant une telle situation, le gouvernement a été obligé de sortir du silence. Mieux encore, le pouvoir a réagi avec fermeté ce 1ᵉʳ octobre 2024.
Pour tout comprendre, il faut revenir en arrière. En effet, le 27 septembre 2024, le PIT, formation politique proche de l’ancien régime, a lancé une alerte sur une possible réduction des rémunérations après le scrutin de novembre.
Pour ce faire, le parti politique s’est basé sur des déclarations du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. Celles-ci concernaient la rationalisation des dépenses publiques. Ce que le gouvernement a fini par qualifier de manœuvre électoraliste.
La sortie du gouvernement du Sénégal sur les rumeurs de baisse des salaires
Face à la montée des inquiétudes, c’est le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, qui est sorti du silence.
Concrètement, à travers un communiqué officiel, il a catégoriquement démenti les allégations du PIT. Il est allé plus loin en les qualifiant d’infondées et dénuées de toute rigueur.
Le gouvernement a pareillement accusé le PIT d’avoir sorti de leur contexte les propos des dirigeants. Et ce, en leur prêtant des intentions jamais exprimées.
L’analyse d’une confrontation d’idée met en lumière les tensions politiques qui s’accentuent à l’approche des élections.
Et pour cause, le gouvernement, tout en appelant à un débat public « contradictoire, inclusif et qualitatif » sur les politiques publiques, a fermement condamné ce qu’il considère comme de la désinformation.
Il a mis en garde contre ces pratiques visant à discréditer les institutions de la République à des fins électoralistes.
Pour l’heure, le PIT maintient sa position. Il compare l’approche gouvernementale aux politiques d’ajustement structurel du passé. Le parti appelle les travailleurs et les syndicats à se mobiliser sous le slogan « Touche pas à mon salaire ! », arguant qu’une baisse des salaires n’est pas inévitable si une mobilisation efficace est menée.