Sénégal : Ousmane Sonko tape dans la fourmilière ; il annonce un changement qui pourrait déplaire aux Occidentaux

Ousmane Sonko attendu en Côte d'Ivoire, ce qu'il vient faire

Crédits photo : RFI / © REUTERS - Abdou Karim Ndoye

Dans un geste audacieux qui pourrait redéfinir les relations économiques du Sénégal avec ses partenaires étrangers, Ousmane Sonko, le Premier ministre, a annoncé la création d’une commission chargée de réexaminer les contrats signés par l’État dans des secteurs stratégiques.

Cette décision, longtemps promise par le parti au pouvoir lorsqu’il était dans l’opposition, marque un tournant potentiel dans la gestion des ressources nationales.

Ousmane Sonko justifie cette initiative comme un engagement envers le peuple, visant à rééquilibrer des accords jugés parfois défavorables aux intérêts du pays.

Les secteurs ciblés – mines, pétrole et fiscalité – sont au cœur de l’économie sénégalaise et impliquent de nombreuses multinationales occidentales.

Cependant, le Premier ministre tient à rassurer : il ne s’agit pas d’un bouleversement radical ou d’une nationalisation massive.

L’approche se veut « scientifique, rigoureuse et méthodique », axée sur une analyse juridique approfondie des conventions existantes. Cette nuance est cruciale pour maintenir la confiance des investisseurs tout en affirmant la souveraineté économique du pays.

La commission, présidée par El Hadji Ibrahima Diop, un expert chevronné, réunit des cadres de la haute administration et des spécialistes de divers domaines. Leur mission : évaluer la conformité des accords avec les intérêts nationaux et proposer des ajustements si nécessaire.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question des relations économiques entre l’Afrique et l’Occident.

Elle reflète une volonté croissante des États africains de renégocier des termes plus équitables dans l’exploitation de leurs ressources naturelles.

Pour Ousmane Sonko, c’est l’occasion de concrétiser une promesse politique majeure. Mais le défi sera de trouver un équilibre délicat : renforcer la position du Sénégal sans pour autant dissuader les investissements étrangers essentiels au développement du pays.

La manière dont cette révision sera menée pourrait bien définir l’avenir économique du Sénégal et influencer d’autres nations africaines dans leur approche des partenariats internationaux.

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