Au Sénégal, le ton monte entre l’opposition et le régime au pouvoir dirigé par Bassirou Diomaye Faye. Le bras de fer entre les deux parties se durcit.
Le lundi 02 septembre 2024, l’Assemblée nationale a rejeté le premier projet de loi du nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, portant révision de la constitution.
En effet, quelques heures après le rejet du projet de loi portant suppression du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), les députés du groupe parlementaire de la coalition BBY, ont annoncé qu’ils déposeront une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko.
Face à cette menace qui pourrait faire tomber le gouvernement en place dirigé par Ousmane Sonko, l’exécutif a décidé de contre-attaquer le mercredi 04 septembre 2024, selon les informations de RFI.
« Le président Bassirou Diomaye Faye a demandé l’ouverture d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale ce jeudi 5 septembre pour éviter l’examen d’une motion de censure », rapporte RFI.
Selon le média français, l’ouverture d’une session extraordinaire au Parlement, l’Assemblée nationale serait occupée à examiner un certain nombre de lois.
La question de la motion de censure contre le gouvernement d’Ousmane Sonko serait mise de côté pour l’instant.
« L’article 84 de la constitution sénégalaise donne en effet la priorité au chef de l’État sur l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale d’une proposition de loi », a expliqué RFI.
« Avec sa demande de dernière minute pour ouvrir une session extraordinaire consacrée à l’examen de différents projets de loi, le président Bassirou Diomaye Faye a court-circuité la motion de censure qui visait son gouvernement puisque celle-ci ne figure pas sur le programme qu’il a lui-même fixé pour cette session extraordinaire », a ajouté le média français.
Rappelons que le nouveau régime au pouvoir au Sénégal compose depuis son arrivée, avec une assemblée hostile composée majoritairement de députés de la coalition Benno Bokk Yaakaar, le parti de l’ancien Président, Macky Sall.
Mais récemment, le président sénégalais a reçu l’approbation du Conseil constitutionnel selon les plateformes locales pour dissoudre le Parlement à compter du 12 septembre 2024.
Par ailleurs, notons qu’après le rejet du projet de loi portant suppression du Conseil économique, social et environnemental et du Haut conseil des collectivités territoriales par le Parlement, Bassirou Diomaye Faye a mis fin aux fonctions des présidents des deux institutions.