Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, prendra part au sommet États-Unis–Afrique prévu du 9 au 11 juillet.
Une visite qui intervient dans un contexte où les relations entre Dakar et Washington sont tendues.
La participation de Diomaye à ce sommet est tout sauf anodine. Dans un climat où les opinions publiques africaines scrutent de plus en plus les rapports Nord-Sud, tout déplacement auprès d’un dirigeant aussi clivant que Donald Trump est porteur d’ambiguïtés.
Mais le président sénégalais, fraîchement élu, entend redéfinir la position du pays dans les arènes internationales.
Il ne s’agit plus seulement de répondre à une invitation protocolaire, mais d’insuffler une nouvelle dynamique dans la relation bilatérale avec Washington, en assumant un discours clair sur la souveraineté, l’accès aux marchés et la mobilité humaine.
Les récents obstacles liés aux visas ne seront pas éludés, mais utilisés comme levier pour exiger plus de respect et de cohérence dans les politiques américaines vis-à-vis du continent africain.
En se rendant aux États-Unis malgré les tensions, Diomaye Faye prend le risque de l’inconfort diplomatique, mais il s’agit d’un pari calculé par le président du Sénégal.
S’il parvient à transformer ce sommet en levier de négociation concret pour le Sénégal, tant sur le plan économique que symbolique, il pourrait imposer un style nouveau dans la diplomatie présidentielle sénégalaise.