La croissance économique du Sénégal va connaître un coup d’accélérateur grâce au projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA).
Ce lundi 25 août 2025, la presse spécialisée a confirmé l’entrée en exploitation commerciale de ce projet gazier.
Situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, ce développement transforme l’économie des deux pays.
Le projet GTA représente bien plus qu’une simple extraction de gaz. En effet, il s’agit d’une initiative qui va bouleverser économiquement toute la région.
La Banque africaine de développement (BAD) prévoit en ce sens une croissance exceptionnelle de 10,2 % pour le Sénégal en 2025.
Parallèlement, la Mauritanie bénéficie également de ce projet partagé. Toujours, selon la Banque mondiale, la croissance mauritanienne devrait atteindre 7,6 % entre 2025 et 2026.
Et le gaz naturel liquéfié (GNL) est au cœur de cette révolution énergétique. Pour rappel, il s’agit de gaz naturel refroidi à très basse température pour faciliter son transport et son stockage.
Le projet GTA en bonne évolution au Sénégal et en Mauritanie
Depuis janvier 2025, le projet avance à gras pas. D’abord, le champ gazier a enregistré sa première production de gaz en début d’année.
Ensuite, en avril, l’opérateur britannique BP a réussi à finaliser l’exportation de la première cargaison de GNL, malgré un incident technique survenu le même mois.
Finalement, en juillet, l’unité flottante de liquéfaction Gimi est entrée en phase d’exploitation commerciale.
Il convient de noter que cette unité flottante est une prouesse technologique. Installée en mer, elle transforme le gaz extrait en GNL directement sur site.
Par conséquent, la Phase 1 du projet peut désormais produire entre 2,4 et 2,5 millions de tonnes de GNL par an de façon régulière et exportable.
De gros investissements
La structure du projet associe plusieurs acteurs internationaux et locaux. BP détient 56 % des parts, suivi de Kosmos Energy avec 27 %.
Les entreprises nationales participent également : Petrosen représente le Sénégal avec 10 %, tandis que la Société mauritanienne des hydrocarbures détient 7 %. Cette répartition assure une participation directe des deux pays dans les bénéfices.
Des retombées importantes
Cependant, le projet ne se limite pas aux exportations internationales. En effet, une partie significative du gaz servira aux besoins intérieurs.
Les autorités sénégalaises ont annoncé que 20 à 25 % de la production de la Phase 1 alimenterait la consommation nationale d’ici 2027. Ce qui va permettre à réduire la dépendance énergétique du pays.
Par ailleurs, les réserves du projet GTA dépassent toutes les attentes. Avec des ressources estimées entre 15 et 25 trillions de pieds cubes, ce projet figure parmi les développements gaziers majeurs d’Afrique de l’Ouest.
Ces chiffres impressionnants garantissent une exploitation durable sur plusieurs décennies.