Sénégal : la Cour des Comptes fait une énorme révélation ; la dette du pays atteint 18558 milliards

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Crédits photo : Collage (Pexel : John Guccione / Pixabay : GDJ)

La Cour des Comptes du Sénégal vient de dévoiler un rapport alarmant sur l’état des finances publiques du pays montrant une dette de 18 558 milliards.

Concrètement, selon le rapport de la Cour des Comptes du Sénégal, l’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023.

Ce qui représente facilement près de 100% du PIB, un chiffre nettement supérieur aux données officielles précédemment communiquées.

De plus, l’audit révèle une augmentation vertigineuse de l’endettement sur la période 2019-2023.

La dette extérieure a bondi de 7 100 à 11 800 milliards de francs CFA, tandis que la dette intérieure, principalement bancaire, a plus que quadruplé, passant de 1 893 à 8 000 milliards de francs CFA.

Plus préoccupant encore, la Cour a identifié 2 234,06 milliards de francs CFA de crédits directs à l’État et de certificats nominatifs d’obligations qui demeurent introuvables dans les comptes publics.

Les investigations ont mis en lumière des discordances significatives dans les reports de surfinancements.

Un écart de 117,54 milliards de francs CFA a été constaté entre 2021 et 2022, que le Ministère des Finances justifie partiellement par une rétrocession à PETROSEN.

La Cour conteste également les chiffres avancés pour l’amortissement de la dette en 2022, relevant une différence de 35,49 milliards de francs CFA.

Ces révélations interviennent cinq mois après que le Premier ministre Ousmane Sonko a dressé un tableau critique de l’économie nationale.

Elles confirment les conclusions préliminaires de l’Inspection générale des finances qui avait déjà alerté sur une sous-évaluation significative du ratio dette/PIB sous le précédent gouvernement.

Face à ces irrégularités, la Cour des Comptes préconise un renforcement urgent des mécanismes de contrôle et une mise en conformité avec les normes de l’UEMOA, particulièrement en matière de transparence des dépenses fiscales.