À peine l’armée française a quitté le territoire du Sénégal que le président Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite des sites vidés par les forces de l’hexagone.
Bassirou Diomaye Faye a en effet inspecté personnellement ce samedi 19 juillet 2025 les anciens sites de l’armée française au Sénégal.
Pour rappel, avec le départ total des troupes de l’hexagone ce 17 juillet, les installations sont désormais entièrement sous contrôle national.
Il faut savoir que le chef d’État ne s’est pas déplacé seul pour l’occasion. Il était accompagné de plusieurs ministres et de responsables du Haut Commandement militaire sénégalais. Ensemble, ils ont parcouru les trois sites de Ouakam, Bel Air et de la Marine. Ainsi, ces trois bases appartiennent maintenant pleinement au Sénégal.
Pourquoi une visite des sites laissés par l’armée française au Sénégal ?
La visite avait pour objectif d’examiner l’état des lieux et des infrastructures.
Au cours de celle-ci, le président a particulièrement porté son regard sur plusieurs points.
Ce fut notamment le cas avec l’examen des capacités d’hébergement des troupes, les équipements logistiques et les installations opérationnelles.
Les résultats de ce contrôle vont permettre de répondre à une question claire. Ces sites seront-ils réutilisés par l’armée sénégalaise dans les prochains mois ?
Un départ sous le feu des projecteurs
Pour rappel, au cours de la semaine, une cérémonie au camp Geille de Ouakam avait officialisé la fin de la présence de l’armée française au Sénégal.
L’événement a réuni le général Mbaye Cissé, chef d’état-major des armées sénégalaises, ainsi que des représentants diplomatiques et militaires des deux nations.
Il convient de noter toutefois que cette séparation militaire ne rompt pas tous les liens de coopération entre Dakar et Paris. Et pour cause, le général Cissé a exprimé la volonté de Dakar de construire un nouveau partenariat militaire avec Paris.
Pour la nouvelle collaboration, il sera privilégié la formation des soldats sénégalais, l’instruction technique et l’assistance spécialisée. Les autorités françaises partagent aussi cette vision d’une coopération transformée. Le général Pascal Ianni, qui dirige le Commandement français pour l’Afrique, a abondé dans ce sens.
Selon lui, cette évolution va ouvrir un nouveau chapitre dans les relations militaires franco-sénégalaises.
Enfin, pour la présidence sénégalaise, la récupération des sites militaires confirme la souveraineté nationale sur les installations stratégiques du pays. Désormais, aucune force étrangère ne contrôle de bases militaires permanentes sur le sol national.