Le Sénégal vient de recevoir un financement majeur pour lutter contre la dégradation des terres. Ce vendredi 4 juillet 2025, le gouvernement sénégalais et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé un accord historique.
Le projet SURAGGWA bénéficie d’un financement de 25 millions de dollars, soit plus de 520 millions de francs CFA. Cette somme permettra de restaurer 80 000 hectares de terres dégradées au Sénégal.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Grande Muraille Verte, un projet ambitieux de l’Union africaine. Cette « muraille » s’étend sur plus de 8 000 km, du Sénégal à Djibouti.
Elle mobilise plus de 20 pays africains dans un objectif commun : restaurer les terres et renforcer la résistance face au changement climatique.
Le projet SURAGGWA (Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall) représente un investissement total de 222 millions de dollars à l’échelle régionale.
Le Fonds vert pour le climat apporte 150 millions de dollars sous forme de subvention. Les 72 millions restants proviennent de cofinancements divers.
À l’échelle régionale, le programme vise à restaurer 1,27 million d’hectares de terres dégradées. Il devrait également réduire 65 millions de tonnes de CO₂ sur toute sa durée de vie.
Pour le Sénégal spécifiquement, le financement dépasse 25 millions de dollars. Le gouvernement sénégalais contribue à hauteur de 12 millions de dollars. Ce financement permettra de restaurer un peu plus de 80 000 hectares de terres dégradées. Des milliers de personnes bénéficieront directement et indirectement de ce programme.
Le projet repose sur trois piliers principaux. Premièrement, la restauration des paysages utilise des techniques agroécologiques et des espèces indigènes.
Deuxièmement, le développement de chaînes de valeur concerne des produits forestiers non ligneux. Ces produits incluent le baobab, la gomme arabique et les balanites.
Troisièmement, le renforcement des capacités institutionnelles vise particulièrement l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV).
SURAGGWA s’appuie sur l’engagement de plus de 15 000 groupes communautaires. La participation féminine représente au moins 30 % des bénéficiaires. Au total, 1,9 million de personnes devraient profiter du programme, notamment les femmes et les jeunes.
Le ministre Daouda Ngom a souligné l’importance de cette signature. Elle marque « le démarrage effectif de ce projet d’envergure ». L’initiative témoigne de l’importance accordée à la lutte contre la dégradation des terres. Elle vise également la création d’emplois verts, la sécurité alimentaire et la résilience climatique.
La représentante de la FAO a qualifié SURAGGWA de « réponse audacieuse et transformatrice ». Ce projet répond aux défis écologiques majeurs de la région. Ces défis incluent la déforestation massive, les sécheresses prolongées et l’insécurité alimentaire croissante.
L’initiative s’inscrit dans la stratégie des « Quatre améliorations » de la FAO en Afrique de l’Ouest. La stratégie vise à transformer les systèmes alimentaires et renforcer la résilience des communautés rurales. Le projet SURAGGWA représente donc un espoir concret pour les populations sénégalaises face aux défis environnementaux actuels.