Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé ce samedi 23 août 2025 avoir détecté un cas de Mpox à Dakar sur un ressortissant étranger, dans un contexte d’expansion de la maladie en Afrique de l’Ouest.
Le 22 août 2025, les autorités sanitaires sénégalaises viennent d’annoncer la mise en place de mesures d’urgence. Un ressortissant étranger, entré sur le territoire le 19 août, a été diagnostiqué positif au virus Mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe. L’annonce intervient alors que plusieurs pays ouest-africains font face à une recrudescence des cas.
« L’état clinique du patient est stable. Il est actuellement placé en isolement et bénéficie d’une prise en charge conforme aux protocoles sanitaires en vigueur », précise le communiqué du ministère, qui indique que le malade a été admis au Service des Maladies Infectieuses de l’Hôpital de Fann dès le 21 août 2025.
Les autorités sanitaires sénégalaises assurent avoir « immédiatement mis en œuvre l’ensemble des mesures nécessaires pour prévenir toute propagation de la maladie », sans toutefois détailler la nature de ces dispositions. Le pays rejoint ainsi d’autres nations ouest-africaines touchées par le virus, comme le Liberia, la Guinée et le Ghana, où des décès ont été recensés.
Une situation épidémique préoccupante en Afrique
Cette annonce s’inscrit dans un contexte sanitaire tendu. Depuis janvier 2024, plus de 37 000 cas confirmés de Mpox ont été signalés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par 25 pays, entraînant 125 décès. L’organisation maintient son niveau d’alerte élevé face à cette épidémie qui touche principalement le continent africain.
La situation est particulièrement préoccupante en Afrique centrale et orientale. Au 6 août 2025, plusieurs pays, dont le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi et la Tanzanie, connaissent une transmission interhumaine soutenue du virus.
Les autorités sanitaires distinguent deux types de virus Mpox, désignés comme clade I et clade II. Le premier, plus virulent, circule principalement en Afrique centrale et orientale, tandis que le second sévit en Afrique de l’Ouest. Le communiqué du ministère sénégalais ne précise pas le clade identifié chez le patient.
Un dispositif de surveillance renforcé
Face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal invite la population à faire preuve de sérénité, tout en appelant à la vigilance. « Nous vous conseillons de vous rapprocher de la structure sanitaire la plus proche en cas d’apparition de signes », indique le communiqué.
Pour répondre aux interrogations du public, un numéro vert gratuit a été mis en place : le 800 00 50 50. Ce dispositif s’ajoute aux mesures de surveillance épidémiologique déjà en place dans le pays.
En Europe, plusieurs pays ont également détecté des cas importés. La France a notamment identifié en janvier 2025 son premier cas de Mpox de clade Ib, sur une personne ayant été en contact avec deux voyageurs revenus d’Afrique centrale.
Si le risque d’infection pour la population générale demeure considéré comme faible par les autorités sanitaires internationales, la vigilance reste de mise alors que le virus continue de circuler à bas bruit dans de nombreuses régions du monde.