Dans la perspective de relever le défi de l’accès aux logements au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye veut construire 500 000 logements.
L’ambition est affirmée par le ministre de l’Urbanisme, du Logements et des Collectivités territoriales, Moussa Balla Fofana, en marge d’un atelier consacré au secteur à Dakar.
Selon son constat, le déficit au Sénégal est estimé à 500 000 logements alors que 54% des revenus des citoyens sont consacrés au loyer.
De l’autre côté, 45% des constructions sont informelles, réalisées sans autorisation ni respect des normes, au moment où 51% de la population est urbaine (ANSD 2023) avec une forte concentration à Dakar-Thiès-Mbour de 80% de la demande.
En dehors de la capitale, 60% de zones rurales ne sont ni viabilisées ni planifiées. Ce qui selon le ministre oblige à l’État de remettre de l’ordre dans le secteur du logement.
L’objectif dans le long terme, de l’avis de Moussa Ballla Fofana, est d’avoir un environnement sain et favorable à l’épanouissement économique et social.
Au Sénégal, à l’horizon 2050, 2 millions de logements sont visés par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, dont 1,2 million à prix abordables (moins de 15 millions FCFA).
Ainsi, une assiette foncière de 4 000 ha a déjà été réservée à la sortie 5 de l’autoroute Ila Touba, sur les 18 000 ha identifiés, pour accueillir la future zone industrielle du bâtiment.
Une alternative à la cherté du logement
Au Sénégal, ces dernières années, les ménages souffrent d’un manque d’organisation du marché de l’immobilier.
Le coût de la location grimpe d’année en année.
C’est fort de cela que l’État mise sur l’habitat social. Les zones les plus ciblées sont la banlieue dakaroise notamment Sébikotane, Diamniadio et Bambilor, à 40 Km de Dakar.
Il y a quinze mois, l’État avait décidé d’une baisse de l’ordre de 5% pour les loyers de plus de 500 000 FCFA, 10% pour les loyers compris entre 300 000 FCFA et 500 000 FCFA et de 20% pour ceux qui sont inférieurs ou égaux à 300 000 FCFA.
Cependant, un an après cette politique, les populations sont confrontées à un renchérissement des coûts à cause de l’absence de contrôle rigoureux.