Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a rompu le silence ce dimanche 6 octobre 2024, saluant la collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI) sur la question de la « dette cachée » du pays.
Pour rappel, la révélation de la « dette cachée » de 2000 milliards de francs CFA a secoué vivement le paysage politique et économique du pays. L’administration de Macky Sall en a d’ailleurs subi les frais.
« Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal », a déclaré le chef de l’État sur la plateforme X.
Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, après la gestion 2012-2024.
Je réaffirme mon engagement ferme, comme je l’ai dit lors de ma prestation de serment, à faire du Sénégal un…
— Bassirou Diomaye Faye (@PR_Diomaye) October 6, 2024
Cette déclaration fait suite au soutien exprimé vendredi par Julie Kozack, porte-parole du FMI, qui a salué l’engagement des autorités sénégalaises à renforcer la gouvernance et la transparence budgétaire.
L’audit, mené par le gouvernement de Faye, a révélé des chiffres alarmants : un déficit budgétaire atteignant 10,4% du PIB, bien au-delà des 5,5% initialement annoncés, et une dette publique s’élevant à 76,3% du PIB, contre les 65,9% précédemment déclarés.
Ces révélations ont provoqué une onde de choc, remettant en question la gestion financière de l’administration précédente.
Face à cette situation, le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a détaillé l’ampleur du problème, annonçant que la dette de l’État central à la fin de l’année 2023 s’élevait à 15 664 milliards de FCFA, soit 83,7% du PIB.
Ces chiffres ont suscité des réactions vives de l’opposition et de certains journalistes, conduisant même à des convocations par la brigade de cybercriminalité, bien que ces poursuites aient été levées par la suite.
Le gouvernement de Faye s’est engagé à prendre des mesures drastiques pour assainir les finances publiques, notamment en révisant les projets financés par des prêts externes et en réduisant les subventions énergétiques.
L’objectif est de ramener la dette publique en dessous de 70% du PIB et de réduire le déficit budgétaire à 3%, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA).