Dans une conjoncture économique délicate, le Sénégal fait face à un défi majeur sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye.
Les données économiques de mai 2024, révélées par la Direction de la Prévision et de l’Étude Économique (DPEE), mettent en lumière une détérioration significative de la balance commerciale du pays.
Le déficit commercial a atteint 340 milliards de francs CFA en mai 2024, contre 278 milliards un an plus tôt, soit une augmentation de 22,3%.
Cette situation résulte d’une conjonction de facteurs : une baisse des exportations de 10,6% (269,8 milliards FCFA) et une hausse des importations de 5,2% (609,7 milliards FCFA).
Le recul des exportations s’explique principalement par la chute des ventes d’or brut (-28,9 milliards FCFA), de produits halieutiques (-6,6 milliards FCFA) et d’engrais minéraux et chimiques (-3,2 milliards FCFA).
Certains secteurs ont néanmoins connu une croissance, notamment le titane (+7,5 milliards FCFA), les produits arachidiers (+2,5 milliards FCFA) et le zircon (+1,2 milliards FCFA).
Côté importations, l’augmentation est portée par les achats de machines et appareils (+16,7 milliards FCFA), de riz (+9,1 milliards FCFA) et de véhicules (+5,0 milliards FCFA). La baisse des importations de froment et méteil (-10,0 milliards FCFA) a légèrement atténué cette tendance.
Dans le contexte de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le Sénégal affiche des performances contrastées. Ses exportations vers la zone ont progressé de 26,8%, atteignant 81,6 milliards FCFA, avec le Mali comme principal client (72,4% des exportations).
Les importations depuis l’UEMOA ont augmenté de 66%, s’établissant à 11,2 milliards FCFA, la Côte d’Ivoire restant le premier fournisseur (89,4% des importations).
Ces chiffres placent le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye face à un défi économique majeur, nécessitant des mesures structurelles pour redresser la balance commerciale et stimuler la croissance économique du Sénégal.