Sénégal : après le rapport du FMI, le climat politique s’annonce…

Dette cachée du Sénégal : le FMI prend une incroyable décision

Crédits photo : Collage L-Frii Media

À Dakar, la publication d’un communiqué du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation financière du Sénégal a déclenché une vive confrontation politique. Les responsables de l’APR et de Pastef se sont accusés de manipuler les conclusions de l’institution, chacun cherchant à renforcer son camp.

L’APR critique l’interprétation du pouvoir

Pape Malick Ndour, coordonnateur des cadres de l’APR, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « transparence sélective » du régime en place.

Selon lui, le FMI n’a fait que constater les déclarations officielles sans valider toutes les options économiques du gouvernement. Il a rappelé que « le FMI s’en est tenu à une communication mesurée » et a dénoncé les changements d’attitude du pouvoir selon les circonstances.

L’ancien parti présidentiel a dénoncé une « communication à géométrie variable », alternant entre critiques et louanges selon l’intérêt politique du moment.

Pour Ndour, la publication complète du rapport Mazars, qui a servi de base à l’évaluation du FMI, reste une nécessité absolue.

Ainsi, le débat sur la dette cachée a continué d’alimenter la controverse. Évaluée à 74 % du PIB par l’administration de Macky Sall, elle n’a jamais été reconnue par l’APR, tandis que la Cour des comptes l’a estimée proche de 100 % du PIB. Plusieurs figures de l’APR ont contesté ce chiffre comme étant « faux », renforçant les appels à un audit citoyen et à une transparence accrue.

Pastef riposte sur les réseaux sociaux

Avant l’intervention de Pape Malick Ndour, le député Amadou Ba, membre de Pastef, a publié un message sur Facebook. Il a ironisé sur les accusations de l’APR, rappelant que le communiqué du FMI reste accessible au public. Il a insisté sur les enjeux liés à la « dette cachée, aux données non divulguées et à la comptabilité non retracée », qui méritent d’être examinés par tous les citoyens.

Ces échanges ont montré combien la polarisation politique autour des questions économiques est intense. Les divergences ne concernent pas seulement les chiffres, mais aussi la manière dont les informations sont rendues disponibles pour la population.

Des observateurs ont estimé que ce bras de fer pourrait s’intensifier avec l’examen des prochaines réformes budgétaires par les institutions internationales.

En clair, le communiqué du FMI est resté au centre d’une confrontation qui oppose interprétation politique et exigence de transparence dans la gestion des finances publiques au Sénégal.

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