Au Sénégal, juste un mois après l’investiture du Président Bassirou Diomaye Faye, l’économie montre un mouvement silencieux, mais puissant.
En effet, les chiffres s’accumulent et racontent une histoire de transformation. Concrètement, fin avril 2024, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts au Sénégal a atteint un sommet vertigineux de 9 817,5 milliards de francs CFA, grâce à une ascension de 927,1 milliards en un an.
Cette croissance, comparable à une marée montante, est portée par deux courants distincts.
Le premier, et le plus fort, provient des créances nettes sur l’administration centrale, qui ont bondi de 579,7 milliards pour atteindre 3 319,5 milliards de francs CFA.
C’est comme si l’État, sous la nouvelle direction de Bassirou Diomaye Faye, avait ouvert les vannes du crédit bancaire pour irriguer ses projets.
Le second courant, tout aussi significatif, émane des créances nettes sur l’économie. Elles ont progressé de 347,7 milliards, atteignant le même niveau que les créances sur l’administration centrale. Cette symétrie inattendue entre secteur public et privé dessine un paysage économique en équilibre précaire.
Même à court terme, cette dynamique persiste. Entre mars et avril 2024, l’encours des créances intérieures a continué sa progression, gagnant 35,2 milliards supplémentaires.
C’est comme un moteur économique qui tourne à plein régime, consommant toujours plus de carburant financier.
Ces chiffres, loin d’être de simples abstractions, sont les signes vitaux d’une économie en mutation.
Ils posent la question de l’orientation future du Sénégal : vers une croissance soutenue ou vers des eaux financières plus tumultueuses ? L’avenir économique du pays se dessine dans ces flux de crédits, comme un tableau impressionniste dont les contours ne se révèlent qu’avec le recul du temps.