Au Sénégal de Bassirou Diomaye Faye, 1740 villages vont souffrir d’une décision prise par l’Autorité de régulation de la Commande publique (ARCOP).
En effet, l’ARCOP a suspendu l’exécution d’un contrat d’électrification rurale d’envergure.
Le projet, estimé à 91,8 milliards FCFA, devait apporter la lumière à 1740 villages sénégalais. Néanmoins, il se trouve aujourd’hui dans l’obscurité administrative.
L’accord, liant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) à AEE Power EPC, était porteur d’espoir pour de nombreuses communautés rurales.
Il promettait non seulement l’électrification, mais aussi le renforcement des infrastructures communautaires essentielles telles que les écoles, les dispensaires et les lieux de culte.
De plus, un volet formation pour les jeunes dans les métiers de l’électrification et de l’ingénierie était prévu, offrant ainsi des perspectives d’emploi locales.
Les motifs de la décision de l’ARCOP sur l’arrêt de l’électrification des 1740 villages au Sénégal
L’ARCOP a mis un frein à ces ambitions, citant un manque de transparence dans les opérations financières.
Au cœur de cette suspension se trouve l’utilisation opaque de 37 milliards FCFA versés en avance.
Ni l’entreprise espagnole Santander, ni l’Agence Espagnole de Crédit à l’Exportation (CESCE) n’ont fourni d’explications satisfaisantes sur l’emploi de ces fonds.
De son côté, l’ASER n’a pas répondu aux demandes de documents du Comité de Règlement des Différends, ajoutant une couche de complexité à la situation.
Cette décision de l’ARCOP, bien que présentée comme une mesure conservatoire, soulève des questions cruciales sur la gouvernance des projets de développement au Sénégal.
Elle met en lumière les défis liés à la transparence et à la gestion des fonds publics dans des projets d’infrastructure vitaux pour le pays.
Pour les villages concernés, cette suspension représente plus qu’un simple retard administratif. C’est un coup dur pour leurs aspirations de développement, freinant l’accès à des services essentiels et à une meilleure qualité de vie. L’électrification rurale est un levier crucial pour réduire les disparités régionales et stimuler le développement économique local.
La reprise du projet dépendra de la décision du Comité de Règlement des Différends. Cette instance devra peser soigneusement les intérêts en jeu : d’un côté, la nécessité de garantir la transparence et la bonne gestion des fonds publics, de l’autre, l’urgence de fournir des infrastructures essentielles aux communautés rurales.ats.