Le secteur minier du Nigeria, un pays africain connaît un essor historique. Depuis l’arrivée au pouvoir de Bola Ahmed Tinubu, le pays opère un virage stratégique radical en misant sur la transformation locale de ses ressources, la lutte contre l’illégalité et l’attraction d’investissements structurants. Le 25 mai 2025, Dele Alake, ministre des Minéraux solides, a dressé un bilan éloquent sur le réseau X.
« En 2023, le secteur minier nigérian ne générait que 6 milliards de nairas. Fin 2024, les revenus sont montés à 38 milliards. Ce retournement spectaculaire montre que quelque chose fonctionne », a déclaré le ministre.
L’une des premières réformes fut le durcissement de l’octroi des licences minières. Désormais, aucun permis n’est délivré sans un plan clair de transformation sur place des ressources extraites.
Cette condition a stimulé plus de 800 millions de dollars d’investissements dans la transformation l’année dernière.
Plusieurs projets majeurs témoignent de cette dynamique.
Une usine de traitement du lithium d’un montant de 600 millions de dollars sera bientôt opérationnelle près de Kaduna et du Niger.
Une autre raffinerie, à 200 millions de dollars, près d’Abuja est quasiment prête, tandis que deux usines à Nasarawa seront fonctionnelles d’ici le troisième trimestre 2025.
Ces infrastructures sont porteuses d’emplois, de transferts technologiques et de diversification industrielle pour le Nigeria.
L’exploration minière, longtemps négligée, a également été redynamisée. Jusqu’ici, le Nigeria n’y consacrait que 2 millions de dollars, contre 148 millions pour la Côte d’Ivoire et plus de 300 millions pour l’Afrique du Sud.
Face à ce déficit, le gouvernement nigérian a débloqué un budget historique de 1 000 milliards de nairas pour l’exploration en 2025.
L’objectif : collecter des données géologiques solides pour attirer des investisseurs crédibles et bâtir une industrie compétitive à l’échelle mondiale.
Sur le front de l’exploitation illégale, l’action est ferme. Plus de 300 arrestations ont eu lieu l’année dernière, 150 poursuites sont en cours et plusieurs condamnations ont été prononcées, y compris à l’encontre de ressortissants étrangers.
En parallèle, le gouvernement soutient la formalisation des petits mineurs : plus de 250 coopératives ont été créées pour leur offrir un accès au financement et faciliter la répartition équitable des revenus.
Le Nigeria assume désormais la présidence du Groupe africain sur la stratégie minière, un nouveau bloc panafricain qui milite pour une création de valeur sur le continent et une refonte des règles commerciales autour des ressources. Ce rôle de leadership est le fruit d’une vision ambitieuse portée par l’administration actuelle.
L’intérêt des investisseurs est au plus haut : rien que ce trimestre, plus de 10 000 nouvelles demandes de permis ont été déposées auprès du Bureau du cadastre minier, un record sans précédent.
« Nous transformons les richesses minérales du Nigeria en une véritable valeur économique pour notre population, nos industries et notre avenir », a conclu Dele Alake.
Une affirmation qui sonne comme la promesse d’un renouveau minier, fait par et pour les Nigérians.